VIO-LENCE Let The World Burn

Publié le 17 avril 2022 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK

Par le passé, le combo de Phil Demell et Robb Flynn avait accouché de deux magnifiques brulots d’une évidente qualité à la sauce trash américaine. 1985 avait vu l’émergence de bien des combos mais les californiens allaient marquer au fer rouge l’histoire du trash. 

Puisque j’ai la chance de posséder ces deux pressages originaux, j’ai sauté sur l’occasion de découvrir ce nouvel Ep, le groupe remettant le couvert à peine 30 ans plus tard ! Pourtant, après une attentive écoute, c’est avec une demi déception que j’accouche de cette chronique. Explications. 

Tout d’abord cette réunion nécessitait la présence de Flynn! Machine Head n’est pas à ce point chronophage. Que s’est-il donc passé? Ensuite, le son s’est considérablement embelli, je veux dire par là, que ce n’est pas le son « vintage » que l’on découvre mais une production avec davantage de rondeur et de précision, ce qui aboutit naturellement à un produit bien plus homogène, plus consensuel aussi. Phil Demmel superpose plus ou moins habilement une quantité de riffs pour donner de l’épaisseur au contenu. 

Point positif Sean Killian conserve cette voix particulière et surtout son phrasé.     

Alors bien sur il y a toujours cette patte trash, qu’on se le dise. On navigue toujours en terre sombre, pas besoin d’imaginer que le propos s’est assoupli au point de passer en radio à une heure de grande écoute, loin de là. 

Mais voilà, seuls rescapés de l’aventure : Demmel, Strickland (batterie) et Killian (chant) auraient du convaincre l’inénarrable Flynn de se joindre au combo. Quel dommage. ET surtout pourquoi ne pas avoir gardé un son plus « raw »? 

« Flesh from Bone » est loin d’être un mauvais morceau, d’ailleurs le groupe a bien eu raison de le mettre en ouverture de cet Ep de 25 minutes, c’est une évidence. J’ai un peu plus de réserve sur le peu inspiré «  Upon Their Cross » et cette intro qui traîne, avec ce son guitare beaucoup trop propre pour les californiens. Même le morceau peine à décoller. Le titre éponyme « Let the World Burn » possède le potentiel pour un cassage de nuque en règle, encore une fois, il aurait fallu laisser ce son plus brut sur l’intégralité des titres.

Si Eternal Nightmare et Oppressing the masse étaient de purs chef-d’œuvres, cet Ep, loin d’être un ratage, n’est pas du tout au niveau de ses prédécesseurs. 

Emmanuel

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