Parfois,
sa mort me semble intime,
un prolongement,
une possession,
un trouble.
Celui qui s’en va
---me revient plus soumis,
plus vivant.
Je peux le prendre contre moi,
le façonner, le posséder.
Enfin! Il m’appartient!
Je le touche d’un souvenir
et la fête peut commencer..
Je danse couchée, à genoux,
en prière, en apesanteur.
L’espace efface mes peurs.
La jouissance est si intense
que je retombe entre mes draps,
dépossédée.
Qu’importe, la fête recommencera,
demain ou dans une heure,
le temps de gémir,
de revenir sur le sable
entourée du glissement des vagues.
Anne-Marie Derèse
Partager cet article Repost0Poètes D'aujourd'hui
« Article précédent