La rumeur du jour pique à vif
Kaléidoscope rétinien
D’ombres roumaines striées de veines
Passage du noir au rouge
Puis les piaillements amis
Le cahot des charrettes
Et les bâtards qui leur courent après
Des voix familières dans la cloison
Nomment sans le brusquer le dormeur
L’appel en doux murmures suivis d’éclats de rire
Se lever avant que le lit ne me ramène définitivement
A cette torpeur molletonnée de l’entre-soi
Le soleil qui se pose sur un coin de fraîcheur
Une invite, une promesse renouvelée
Aucune urgence
Le monde m’attend
Me recoucher
Le faire languir encore un peu
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