Nouvel arrêt chez La Musique à Papa : j'avoue une certaine lassitude générale, les nouveautés musicales enfilées comme des perles interchangeables, pas différentes les unes des autres, ne déclenchant souvent chez moi qu'une timide approbation. Ce duo féminin originaire de l'île de Wight, dont j'attendais la sortie de leur premier album depuis un moment, depuis l'irrésistible tube "Chaise Longue", avait sur ses épaules le poids de m'y fait croire encore, d'effacer quantités d'écoutes au final décevantes. Wet Leg, c'est le nouveau buzz de l'indie rock, le premier depuis... Fontaines DC, Black midi ou Squid, tous produits par l'incontournable Dan Carey, patron du label Speedy Wunderground. Si les groupes susnommés ne sont pas vraiment des adeptes de la gaudriole et de la légèreté, prônant une musique complexe aux influences variées, celle de Wet Leg a l'avantage d'être d'une fraîcheur revigorante. C'est avec le fait qu'il soit 100% féminin, ce qui le démarque de la concurrence. On pense évidemment aux Breeders, mais des Breeders plus malignes, plus mélodiques. Plus récemment, on peut aussi faire le parallèle avec Dry Cleaning, mais une fois de plus, c'est plus immédiat, direct. Comme le nom du groupe le laisse suggérer, il y est pas mal question de sexe ("why don't you just suck my dick?), de masturbation. Wet Leg, c'est Rhian Teasdal, la brune (rousse?) et Heather Chambers la blonde. Des drôles de dames maintenant signées sur Domino Records, label XXL du rock indépendant depuis de nombreuses années, parties pour triompher. C'est tout le mal qu'on leur (nous?) souhaite. "On a chaise longue, all day long", c'est un beau programme, non ?