je mords jusqu’au sang mes lèvres
je bois l’eau lépreuse des fièvres.
Je coule et descends
vers le noir des vertèbres
loin des aurores boréales.
J’entends hurler peuples et nations
j’avance à travers les cadavres décomposés
j’avance pour une agonie couverte par la rosée du matin
où seuls résistent merles moqueurs, rossignols et leurs chants et leurs danses nuptiales.
Je vis en grande solitude. Je traîne ma carcasse
entre Mac’Do et boutique Tati.
Ça passe ou ça casse.
En ces temps pourris « dire non » est un soleil tatoué là où ça fait mal.
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