Ils sont pas beaux nos cavaliers de concours complet ? De gauche à droite, Jean-Renaud Adde, Eric Vigeanel, Didier Dhennin, Christian Paillot (vice-président de la Fédé), Thierry Touzaint (l'entraîneur), Nicolas Touzaint en pleine reconnaissance du cross.
Une reconnaissance bien sympa(pour info, pour faire style " je parle dada", on ne dit pas que l'on a "repéré le parcours" mais que l'on a "marché le cross"), bien sympa effectuée pour ma part en compagnie notamment de Pierre Durand, champion olympique 1988 en saut d'obstacles, qui a eu le plaisir de croiser Mark Todd, cavalier Néo-zélandais, considéré comme le plus grand cavalier du siècle dernier, notamment double champion olympique et qui, à 52 ans, effectue son come-back.
Alors nos amis cavaliers et leurs dadas vont avoir du taf. Sur un parcours qui a été réduit de 1000m pour ne pas imposer aux chevaux un effort trop violent sous la chaleur, les concurrents vont devoir enquiller 39 sauts sur des distances très rapprochées ne laissant que peu de place aux galops. Pas idéal pour les montures tricolores... Mais ils feront avec, comme toutes les autres nations d'ailleurs. A souligner la beauté du cadre qui accueillera ce cross lundi matin (pendant que vous dormirez bande de petits veinards...).
Les 4500m ont été dessinés au coeur d'un magnifique golf à 25 minutes de bus du centre opérationnel des Jeux. Les obstacles sont également très esthétiques. Pour info, sachez quand même que toutes les fleurs que vous pourrez voir sur mes photos sont ... en plastique... Idem pour les pierres qui sont posées sur le parcours pour camoufler les arroseurs du golf... Que du toc ! Mais peu importe, si on a le bol qu'il arrête un peu de pleuvoir samedi, ça devrait être bien sympa tant le cadre est agréable.
Nos troupes auront 8 minutes toutes rondes pour effectuer l'intégralité du parcours. Selon les dires de nos spécialistes, peu de couples devraient faire ce qu'on appelle en cross le "maxi", à savoir le sans faute (pas de dérobade) sans dépassement de temps. Sur les combinaisons, les cavaliers ont droit à une option lente, moins risquée mais qui à l'arrivée vous bouffe du temps et donc des points. "Les options, c'est pour les perdants, prévient Thierry Touzaint. Si on les prend, on regarde les autres nous passer devant." Voilà qui est clair !
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Outre le repérage du cross, la compète a réellement débuté avec la visite vétérinaire. En gros, les cavaliers, à pied, font marcher et trotter leur dada devant un juge qui estime si le cheval est apte ou pas. Tout s'est bien passé pour nos troupes. Heureusement d'ailleurs qu'on en n'a pas perdu un au passage parce qu'avec le forfait de Teulère jeudi, les choses seront suffisament compliquées comme ça.
Notre Touzaint national (ici en photo) passera le dressage dès ce samedi soir (dans l'après-midi pour vous). Selon son oncle entraîneur, s'il veut espérer une médaille, il devra sortir de l'épreuve dans le top 5, voire même le top 3. A priori, c'est dans les cordes de Galan, réputé pour être très à l'aise dans cet exercice. Mais cet été, le joli gris a eu quelques sorties douteuses. Ce serait pas mal s'il pouvait éviter de se planter sur quelques changements de pas, aujourd'hui, dans le carré de dressage.
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6h30 pétante, Mark Todd entre en piste. Les Jeux de dada sont cette fois bien lancés et la flamme brûle aussi sur le stade de Sha Tin. Les tribunes ne sont pas remplies (normal à cette heure là), mais on pouvait craindre le pire. Surtout pour du dressage... Je n'ai rien de particulier contre le dressage, au contraire même depuis que je suis en contact avec Alain Francqueville, l'entraîneur national qui donne vraiment envie de s'intéresser à sa discipline, mais pour être honnête, ce n'est pas la discipline la plus rock and roll... même si je ne doute pas une seconde qu'elle soit particulièrement exigeante. Le temps est clément, la chaleur très supportable, les conditions de travail impeccables avec une zone mixte (c'est là qu'on interview les cavaliers à leur sortie de piste) très calme (normal il n'y pas 10 000 journalistes), bref, tutto va bene...
Bon côté pratique, on a cru un moment à un miracle, à une sorte de fusion entre les logiques occidentales et asiatiques au sujet de ces fameuses navettes. On nous avait promis un système qui permettrait d'aller directement de l'hôtel au stade sans devoir descendre d'un premier bus, passer un contrôle de sécurité avant d'attendre 10' pour remonter dans un bus qui nous amenait 300m plus loin (pas possible de le faire à pied évidemment...). Premier test du nouveau système ce samedi matin... Pas franchement une réussite. Ils ont beau être 50 bénévoles, ils restent moins efficaces que 2 bénévoles allemands... Mais ne désespérons pas... Je vous tiendrai bien sûr au courant de ce problème de navette qui j'en suis sûr vous passionne. Désolé mais c'est la seule chose qui nous donne l'impression d'être vraiment aux Jeux... Pour le reste, tout fonctionne. Vous voyez ici mon poste en tribune de presse, bien à l'abris s'il pleut. N'étant pas débordé par les papiers dans le journal, ça me laisse du temps... D'autant plus qu'avec les épreuves qui commencent à 6h30 et qui finissent à 22 heures, les journées sont longues...
Pour le reste la routine avec un dîner bien sympathique en compagnie de la Equidia's Team et de ses "Cutes Girls" Céline, Marine et Elise (ne soyez pas vexés, Kamel, Fix, Pierre et Jean mais je suis moins sensible à votre charme même si votre compagnie est tout aussi agréable...)
PS : les photos s'agrandissent en cliquant dessus