Pendant cette période de pause pascale, un lecteur m’a fait parvenir un texte à la fois d’actualité et intéressant que je propose donc à la lecture ici. Rappelons que les réflexions postées dans ce cadre ne reflètent pas nécessairement mes propres convictions, mais que l’intérêt de la réflexion peut justifier une publication dans ces colonnes. Bonne lecture.
Le souverainisme dynamique d’Eric Zemmour
par Marc Rameaux
Dans cette campagne présidentielle, l’opinion commune voit un clivage entre les souverainistes insistant sur les fonctions régaliennes de l’état et sur l’identité de la France, et les européistes se plaçant davantage sur le terrain économique et semblant mieux maîtriser les lois du marché.
Le souverainisme est cependant un thème économique. Lorsqu’il est appliqué intelligemment, le souverainisme se révèle beaucoup plus efficace dans les économies de marché modernes qu’un libre-échangisme conformiste, comme l’est celui de la commission européenne. S’il existe un protectionnisme stupide, il existe tout autant un libre-échangisme écervelé.
Toutes les économies fortes, à commencer par celle des Etats-Unis depuis des décennies, appliquent un principe simple : être souverainiste sur leurs savoirs et leurs savoir-faire, pratiquer le libre échange sur les biens de consommation.
Pourquoi l’UE détruit l’esprit d’entreprise
Le libre-échange naïf est exemplifié par le dogmatisme de l’UE et de la Commission européenne en particulier. Les instances européennes sont constituées de politiques, de juristes et de militants, mais en aucun cas d’hommes d’entreprise.
L’économie demeure une guerre, une course au moindre avantage qu’il faut conserver le plus longtemps possible, non un jeu gagnant-gagnant pacifié.
L’incompétence de l’UE en matière économique abonde en exemples concrets. Citons le refus de la fusion des activités Transport d’Alstom et Siemens en 2019, si absurde que même le très européiste Bruno Lemaire avait vertement critiqué la Commission. Mal vue par les dévots de la « concurrence pure et parfaite », cette fusion était le moyen le plus efficace pour rentrer en concurrence équitable avec le géant chinois CRRC.
Autre exemple, l’obligation pour les constructeurs automobiles dans la fin des années 2000 de mettre à disposition leur documentation technique de réparation. L’intention semblait louable : l’électronique embarquée des véhicules permettait à chaque constructeur de créer un abus de position dominante sur ses ateliers. S’il va de soi qu’un changement de bougies, une vidange ou un remplacement de phares doivent pouvoir être réalisés par les garages indépendants, des opérations complexes impliquant par exemple la dépose du moteur, peuvent présenter un caractère d’avantage compétitif. Obliger les constructeurs à dévoiler ces secrets de conception les nivelle par le bas. Il faut définir une frontière entre réparations courantes et stratégiques, la documentation devant être publique pour les premières, rester secrète comme procédé de fabrication pour les secondes.
Qu’est-ce que le souverainisme dynamique ?
Le souverainisme dynamique identifie dans chaque secteur économique les savoirs et savoir-faire stratégiques : ce qui doit être livré sans frein au libre-échange et ce qui doit être protégé de rachats intempestifs ou de divulgation de propriété intellectuelle.
Le souverainisme naïf qui ne fait que dresser des barrières douanières s’apparente à la ligne Maginot, un dispositif purement défensif qui finira par s’écrouler. Le libre-échangisme béat est l’équivalent d’une troupe montant au combat avec une bonne puissance de feu mais sans cuirasse, l’exposant à être tirée comme des lapins.
Le souverainisme dynamique est l’équivalent de la guerre de mouvement : une ligne cuirassée mais mobile, dotée d’une bonne puissance de feu. L’objectif est de délivrer le maximum de puissance à l’encontre de l’adversaire, et d’en subir soi-même le moins possible.
Réindustrialisation, esprit d’entreprise, comment les rétablir en France ?
Un seul candidat aux élections présidentielles de 2022 présente un programme réhabilitant véritablement l’esprit d’entreprise et l’économie réelle : celui d’Eric Zemmour.
Nous ne nous attarderons pas sur le programme du RN ou des différentes factions de gauche (LFI, PC, EELV, …) : le seul bilan comptable de leurs programmes les discrédite, comme différentes variantes d’un socialisme étatique.
Concernant le président sortant, c’est son bilan actuel qui rend son programme douteux. Avec une dette publique à 113% du PIB en 2021, un déficit public de 6,5% et des dépenses publiques à 59,2%, la France se place en queue de peloton en Europe, ces sommes faramineuses étant dépensées pour des services constamment dégradés.
La crise sanitaire n’est pas une raison mais un prétexte à ces chiffres. La dégradation des comptes publics commença au sein de l’administration Macron bien avant le Covid. Les réformes vantées n’ont jamais attaqué le problème de fond : l’hypertrophie de la fonction publique bureaucratique au détriment de la fonction publique de terrain. Comme tout mauvais gestionnaire, le gouvernement Macron a comprimé les effectifs des bons opérationnels pour financer toujours plus les postes de complaisance.
Le programme de Valérie Pécresse est plus réaliste économiquement et fait de notables efforts pour revenir à l’équilibre des comptes. Mais c’est davantage un programme de gestionnaire que d’entrepreneur. Il aurait le mérite d’améliorer la situation comptable de notre pays, mais pas d’en faire redémarrer le moteur entrepreneurial.
Le programme d’Eric Zemmour combine des mesures classiques de défiscalisation fortes en faveur des entreprises (baisse des impôts de production à hauteur de 30 milliards d’euros par an, par suppression de la C3S, CVAE et CSE, zones franches exonérées d’impôts pendant 5 ans, baisse à 15% de l’impôt sur les sociétés pour les PME, artisans, commerçants et agriculteurs jusqu’à 300.000 euros de bénéfices) avec des mesures de souveraineté économique : contrôle des investissements étrangers sur des secteurs stratégiques à l’instar du CFIUS américain, maintien de stocks et de moyens de productions sur des biens stratégiques : batteries, composants électroniques, matériel médical, produits agro-alimentaires.
L’exclusion de la résidence principale du calcul de l’ISF préservera les patrimoines familiaux. Les réformes concernant l’éducation et la recherche constitueront des fers de lance de compétences rares dans les nouvelles technologies.
Le projet d’Eric Zemmour est le seul à développer un programme réaliste de réindustrialisation, celui d’un capitalisme d’entrepreneurs, non de gestionnaires perdus dans leurs théories. Il affronte les contraintes des économies modernes dans des conditions sociales véritablement viables, profitant à tous et non au capitalisme de connivence. Il ne s’agit pas d’un clivage entre secteur public et privé : une fonction publique active, favorisant les milliers de fonctionnaires courageux et présents sur le terrain, non ceux se distribuant les postes de complaisance, participe de cette dynamique.
L’esprit d’entreprise, celui de la France qui travaille, innove, réalise et commercialise est avec Eric Zemmour.
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