La monarchie française de droit divin, une grande démocratie

LA MONARCHIE FRANÇAISE DE DROIT DIVIN, UNE GRANDE DÉMOCRATIE.

Dans cet article, je fais la démonstration – sur le plan purement théorique – que l’ancien régime dans ses fondements mêmes est plus démocratique que ce que nous vivons actuellement. Je vous invite à lire ma précédente chronique concernant la démocratie pure ICI.

En France, tout est fait pour que l’ancien régime soit effacé de l’histoire et des consciences. Pourtant, l’ancien régime constitue la seule vraie civilisation française. Tout ce qui est fait après ne constitue pas une civilisation, tout au plus est-ce une succession de systèmes avec des tyrannies parfois violentes.

On aurait donc bien tort de croire que l’ancien régime fut un temps de servilité et de dépendance. Il y régnait beaucoup plus de liberté que de nos jours ; Alexis de Tocqueville dans de la démocratie en Amérique.

En France, il n’est pas rare, quand on évoque l’ancien régime, de l’identifier à la tyrannie. Affirmer cela est au minimum, erroné ; méconnaitre l’histoire ; et dans beaucoup de cas, une proclamation de mauvaise foi.

C’est mauvaise foi que de passer sous silence, avec bienveillance, la tyrannie et la barbarie des révolutionnaires, ainsi que les tyrannies des chefs d’État du nouveau régime. Toute une partie de l’histoire postrévolutionnaire est occultée parce qu’elle est terrible, parce qu’elle dément les préjugés contre les rois de France. La guerre de Vendée, les massacres que l’on connaît sous l’appellation noyades de Nantes, sont autant d’événements que les démocrates actuelles voudraient reléguer au niveau d’accessoires.

Devrais-je rappeler que la terreur révolutionnaire a fait plus de morts en quelques années que l’inquisition en plusieurs siècles ? Je rappelle cet élément de base pour que l’on puisse faire une comparaison simple entre les deux régimes.

L’autre question préoccupante est que les penseurs français considèrent la période actuelle comme la référence à laquelle on juge toutes les autres. Ce n’est pas seulement une erreur de jugement, c’est également une ineptie. On ne saurait calquer une période sur une autre. Il est connu que les mentalités ne sont pas les mêmes. Si l’on considère le sort des humains – élément de préoccupation majeur des intellectuels – on peut dire que les dirigeants de l’ancien régime – rois, aristocrates, ecclésiastiques – sont, à tout considérer, des novices par rapport à ceux d’après 1789. J’invite les plus sceptiques à se remémorer la première et la Seconde Guerre mondiale. La guerre des tranchées, qu’on le veuille ou non, fait partie du nouvel ordre de l’après-révolution. Cela se passe de commentaires.

Qu’est-ce qu’une monarchie de droit divin ?

La monarchie de droit divin signifie que le roi tient son pouvoir de Dieu et de lui seul. En conséquence, personne ne peut lui contester ce pouvoir qui est absolu, indivisible. Ce droit divin est représenté exclusivement – théoriquement – par les textes sacrés. Ni l’église, ni les aristocrates, ni les citoyens ne peuvent récuser ce droit.

Il est clair, selon les critères contemporains, que ceci représente une dictature absolue. Néanmoins, cela est une démocratie parfaite. Théoriquement, s’entend.

En quoi le droit divin pur est démocratie ?

Les adversaires de l’ancien régime oublient de préciser que le roi, parce qu’il est croyant, se soumet à la volonté divine. C’est la même soumission à laquelle doivent, également, convenir les Français de toute condition sociale, religieuse, militaire…

Le pouvoir du roi est, justement, limité par cette volonté divine. Il ne peut à aucun moment enfreindre ce qui est écrit dans le Nouveau Testament. Ainsi, dans beaucoup de circonstances, la puissance du roi est bornée. Il ne peut céder une partie du territoire ; il ne peut divorcer ; il ne peut être bigame ; il ne peut, par son simple désir, commettre des injustices envers les citoyens.

Comprenez-moi bien, je parle d’une démocratie purement théorique, elle sera bien sûr dévoyée. Mais, pour le moment, ce n’est pas mon propos.

Les écritures sacrées, uniques constitution

La seule constitution qui gère l’ancien régime est la parole de Dieu. Cela représente La Démocratie dans la mesure où cette constitution n’est pas écrite par le roi lui-même. Elle n’est pas écrite, non plus, par les aristocrates ou par l’église, aussi puissante soit-elle.

Tous les Français ont accès, selon un point de vue théorique, à l’écriture. Nous sommes dans le cas rare d’une constitution, voulue, comprise, appliquée, par l’ensemble des membres d’une nation. Personne n’est au-dessus de cette constitution, transcendante. Personne ne peut la réécrire pour l’orienter vers ses intérêts personnels. C’est là, me semble-t-il, une démocratie parfaite.

Une démocratie dévoyée

On finit toujours par dévoyer un système, aussi parfait soit-il. Aussi, vont apparaître des intermédiaires représentés par l’église, la hiérarchie ecclésiastique, les aristocrates. En quelque manière, nous sommes dans une démocratie par la représentation.

Je vous prie de ne pas calquer l’ancien régime sur ce que nous connaissons de nos jours. Mettons de côté nos préjugés.

L’église s’enrichit, les aristocrates deviennent puissants, le roi outrepasse ses droits. Là encore, c’est aller rapidement que de généraliser ceci. L’église se charge, dans la plupart des cas, du bien-être des fidèles. Elle se charge de leur éducation. Ce qui justifie, en partie, le fait qu’elle ne paye pas d’impôts.

Les aristocrates ne sont pas tous les grands exploiteurs que l’on veut nous faire croire. En premier lieu, ils ont une éducation très élevée. On peut les comparer avec les bourgeois du capitalisme du XIXe siècle, et même avec certains patrons actuels.

Il faut rappeler qu’il existe également beaucoup de petits seigneurs qui cultivent eux-mêmes leurs terres.

On veut faire passer le tiers état pour un ordre de malheureux exploités. En fait, beaucoup de personnes de cette classe possèdent de petits commerces, de petites propriétés, des terrains agricoles.

Les lettres de cachet représentent l’alibi majeur pour dénigrer l’ancien régime. Pourtant, dans une certaine manière, on peut considérer que c’est une protection contre les abus, puisque, seuls les rois, ou des magistrats hauts placés venant juste après eux, peuvent les émettre. Ceci est à mettre en relation avec le tribunal médiatique, le tribunal et le lynchage populaire des démocraties tenantes des droits de l’homme.

En conclusion, seul l’ancien régime constitue la civilisation française. Il doit être réhabilité. Il faut se pencher sereinement sur ce qu’il était, sur ce qu’il a fait, et revoir son mode de fonctionnement sous un autre point de vue que le nôtre.

Je voudrais rappeler le grand héritage de ce régime renié :

– Les grands édifices.

– Les grands jardins

– Une grande culture : Molière, La Fontaine, Lully, Corneille, Racine…

– Se grandes institutions culturelles,  Comédie-Française, Académie française…

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