En effet, la croissance italienne pour le 2nd trimestre ressortirait selon les données provisoires à - 0,3 % et une enquête auprès d'une quarantaine d'économistes réalisée par Reuters
montre que ceux-ci envisagent une contraction de l'activité pour le trimestre dernier pouvant aller jusqu'à - 0,4 % avec au mieux une croissance de + 0,2 % contre + 0,7 % sur les 3
premiers mois de 2008. L'Allemagne, très solide à + 1,5 % au 1T08 verrait ce chiffre divisé par deux. Un recul de l'activité globale serait une première pour la zone depuis l'avènement de la
monnaie unique.
Enfin, selon l'OCDE, les indicateurs avancés concernant les pays du G7 passent de 97,4 en mai à 96,8 en juin (seul le Japon reste inchangé, la détérioration des perspectives touche surtout
l'Italie et la France)
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Face à ce mouvement qui ne constitue qu'une correction après une hausse importante depuis 2 ans et demi, l'once d'or est retombé
sur son important support à 850 $. La variation du métal précieux en euros est quasiment nulle depuis le 5 août dans la mesure où l'importante corrélation entre la baisse du dollar US et la
hausse de l'once d'or permettant de se couvrir contre la perte de pouvoir d'achat de la première devise mondiale des ces derniers mois a opéré dans l'autre sens de manière nette.
De même le pétrole a reflué à nouveau assez vivement passant de 120 $ à 114,90 au plus bas. La correction en 4 semaines dépasse ainsi les 30 $.
Paris termine en hausse de + 0,77 % à 4 491,85 points et Francfort à + 0,28 % tirées par les valeurs sensibles au pétrole et les exportatrices, EADS - Airbus en tête, qui flambe de + 9,72 % grâce
à la hausse du $.
Le repositionnement des opérateurs s'est par ailleurs exprimé de manière encore plus radicale à Wall Street qui oublie quelque peu les résultats désastreux de Fannie Mae pour recoller à son
ancien support devenu résistance à 11 750 points, ancien sommet de l'an 2000. Le Dow Jones grimpe de plus de 2,65 %.
Fannie Mae rechute de - 10 % de manière assez isolée alors que la perte prévue à 0,72 $ par action s'est révélée atteindre 2,54 $ au 2nd trimestre avec, comme pour sa consoeur Freddie Mac, une
division par 5 du dividende. La perte se chiffre à 2,3 milliards $ contre un bénéfice de 1,8 Mds $ l'an passé à la même période.
L'asphyxie du pouvoir d'achat des consommateurs US pris entre dollar faible et prix de l'énergie élevé connaît un répit salué par la hausse de la quasi totalité des 30 valeurs composant le Dow
Jones.
En marge de ces éléments, la BCE a fait paraître son étude sur les conditions d'emprunts dans la zone euro qui montre, pour le 4 ème trimestre consécutif, un durcissement des conditions d'octroi de crédit par les banques avec une prévision de 45 % des banques resserrant leurs critères d'octroi de crédits aux entreprises pour le trimestre en cours et une augmentation de 19 % à 24 % sur les 2 premiers trimestres de l'année de celles ayant procédé à un durcissement des conditions liées aux prêts à la consommation.