Même un matin du mois d'août, ces trois places libres dans la rame, c'était une véritable aubaine.
La quatrième place était occupée par un homme lui-même très occupé avec son ordinateur portable sur les genoux.
Mais, il suffisait de s'approcher pour s'apercevoir que les trois sièges avaient été trempés par l'orage matinal.
Je me suis donc assise en face.
D'abord, il y eu le Monsieur portant pardessus, parapluie-canne et cartable. L'homme à l'ordinateur lui a indiqué l'état des sièges. L'homme a tout de même posé cartable et parapluie pour s'apercevoir qu'on ne lui mentait pas.
Et il s'en est allé s'asseoir plus loin sur un strapontin.
Puis, un jeune homme portant costume à la mode et se sachant joli. Il a tâté un à un les sièges avant d'en choisir le moins mouillé.
Il s'est assis au milieu du siège, bien calé.
Puis, s'est décalé vers le devant et finalement s'est levé.
Ensuite, une jeune femme, fine à la voix fluette. Elle est restée debout devant les sièges désespérément vide alors que la rame se remplissait.
Enfin, un homme est rentré. Nombreux furent ceux qu'ils l'avertirent que les sièges étaient mouillés.
L'homme pour toute réponse avait gratifié ses interlocuteurs d'un regard vide.
Et il s'est assis, sans rien dire, sans même se lever, une fois l'eau s'étant visiblement manifestée à son épiderme ...