La guerre en Ukraine illustre peut-être l'intérêt de ce que l'on appelle "l'inter culturel".
M.Poutine n'a pas compris les subtilités de l'âme occidentale. Il a cru initialement qu'il y avait la civilisation et la barbarie. Il avait vu, correctement, la montée de l'islamisme. Et il pensait qu'il fallait faire front commun. M.Poutine n'avait pas saisi que l'Occident voyait le Tchétchène comme une nation colonisée, et non comme un islamiste. Et, d'ailleurs, l'Occident n'avait pas perçu l'islamisme comme une menace. En outre, comme le disaient les Indiens, l'Occidental a une "langue fourchue". Si vous lui faites confiance, il en profite.
Mais l'Occident a aussi ses règles du jeu. Il faut jouer avec. Seulement, apprendre ce jeu est difficile pour un homme seul. Alors, M.Poutine s'est senti trahi, et il en est revenu à la tactique immémoriale de la Russie : se replier sur soi, en créant une zone tampon aux alentours, de pays instables.
L'affaire ukrainienne a mal tourné. En fait, M.Poutine avait raison : les Ukrainiens ont beaucoup du Russe. Et on ne peut pas attaquer 50m de Russes avec 200.000 soldats. En outre, il n'avait pas compris l'état de son armée, et prévu les réactions occidentales. La BBC dit qu'il avait mal interprété le succès de ses troupes en Syrie.
Tout cela n'est qu'hypothèses. Mais, si elles sont justes, cela signifie que M.Poutine est rationnel, et, peut-être, que, comme de Gaulle en Algérie, il cherche à avoir un avantage suffisant pour pouvoir négocier en position de force un désengagement de ses troupes. Avec, en sus, l'établissement d'une zone tampon avec l'Ouest.