J’avais gagné cette BD après un zoom très intéressant en février dernier avec la maison d’édition au sujet des nouveautés. Olivier Balez avait parlé longuement de l’élaboration de cet album, de la manière d’installer le décor, et même des choix de couleur pour la couverture et c’était très chouette ! Et il s’avère, après réception, et lecture, que j’ai été extrêmement touchée par cette adaptation du roman éponyme de Marie Desplechin… A l’école, personne ne semble aimer Nejma, mis à part son meilleur ami Freddy, son voisin d’immeuble. Il faut dire qu’elle se cache derrière ses vêtements, une stature imposante et un caractère bien trempé. Bref, Nejma, il ne faut pas l’embêter. Quand Isidore, qui travaille au supermarché, lui dit un jour qu’elle est « puissante », c’est comme si il avait trouvé la clé qui explique tout. Nejma prend ce mot pour un cadeau. Mais malheureusement, quelques jours plus tard, un camarade d’école se fait bousculer par deux amis, certainement influencés par l’école de catch qui vient de se monter, et Nejma, qui se trouvait là, au mauvais endroit au mauvais moment, est désignée naturellement comme la coupable idéale. Elle pense être seule, avec cette mère absente qui travaille tard, et son impuissance à se défendre, mais la jeune fille peut en réalité compter sur ses deux amis… Vous l’aurez compris, Baby face, qui en catch désigne celui qui joue le bon dans un duel, traite de différence et d’exclusion. Derrière l’apparence et l’attitude de Nejma, se cachent une grande sensibilité et pas mal de solitude. Isidore et Freddy ont su déceler en elle tout cela. Le graphisme est superbe. J’ai aimé particulièrement la manière dont Olivier Balez a croqué la banlieue à la tombée de la nuit et retranscris les pensées de Nejma.
Editions Rue de Sèvres BD – 16 février 2022
J’ai aimé ce livre, un peu, beaucoup…
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