Après la saga des Angélique, mon esprit romanesque de grande adolescente (ou jeune adulte, je pense que ça date de mes 17 à 20 ans) tomba sur les romans de la très prolifique Juliette Benzoni, notamment.
Je ne sais par lesquels je commençai alors, mais je les ai tous dévorés et vous en parlerai au fil de mes relectures.
J’ai terminé il y a peu la relecture de 7 romans de la « saga » Catherine, écrits entre 1963 et 1978, et souhaitais vous en parler, surtout par rapport aux références historiques de ceux-ci…
- Il suffit d’un amour (2 tomes)
- Belle Catherine
- Catherine des grands chemins
- Catherine et le Temps d’aimer
- Piège pour Catherine
- La Dame de Montsalvy
27 avril 1413 – Le Roi régnant, Charles VI, est atteint de démence. Paris est aux mains de Jean Sans Peur, Duc de Bourgogne. Ses alliés, surtout la corporation des bouchers, mènent une révolte, sous le commandement de Simon Caboche, du recteur de l’Université de Paris, Pierre Cauchon et de Guillaume Legoix, boucher.
Catherine est jeune adolescente. Son père, Gaucher Legoix, orfèvre, cousin de Guillaume, a refusé de soutenir les insurgés contre le Roi:
« Je tiens ma charge de par le Roi et de par Messire le Prévôt, je ne ferai pas marcher mes hommes contre la demeure de mon souverain«
Catherine et son ami Landry suivent les révoltés qui courent à l’Hôtel royal. Ces adolescents vont enfin voir à quoi en ressemble l’intérieur.
C’est là qu’ils assistent à l’arrestation des serviteurs du Dauphin Louis et de son épouse, Marguerite de Bourgogne. L’un d’eux s’appelle Michel de Montsalvy et Catherine ignore pourquoi, mais elle se sent comme investie de la mission de sauver ce jeune écuyer.
Aidée de Landry, elle parvient à le libérer et le cacher dans la cave de la maison familiale.
Une trahison domestique mettra fin à ce sauvetage et causera la mort de Michel, celle de Gaucher, ainsi que le viol de Loyse, la soeur aînée de Catherine, déjà convoitée par Caboche.
Catherine et sa mère trouveront refuge parmi les mendiants de la Cour des Miracles qui les mettront à l’abri, leur demeure étant définitivement perdue.
Elles finiront par partir chez le frère de sa mère, son oncle Mathieu, qui tient un négoce dans la Ville de Dijon.
Jeune adulte, Catherine prendra le cœur du Duc de Bourgogne, Philippe le Bon, mais le sien sera pris au piège d’Arnaud de Montsalvy, frère puîné du jeune écuyer qu’elle avait voulu sauver.
De malentendus en trahisons, sur fond de guerre de 100 ans, pendant 7 tomes, Catherine bravera mille dangers pour tenter de vivre son amour avec le Seigneur de Montsalvy. Y parviendra-t-elle?
A mon âge, l’intérêt de la relecture était essentiellement historique. Mais, comme déjà dit précédemment, j’aime lire ou relire l’histoire sur le fond d’un roman, qu’il soit « à l’eau de rose », « d’aventures » ou autre…
Et quelle histoire on redécouvre ici: il est question de la Guerre de cent ans, de la cour de Philippe le Bon, Duc de Bourgogne, au temps de sa plus grande gloire, de la cour du Roi Charles VII, d’abord en devenir, puis couronné à Reims, désavoué par sa mère Isabeau de Bavière, alliée aux Anglais et aux Bourguignons, soutenu par sa belle-mère Yolande d’Aragon, et enfin de Jeanne d’Arc, du siège d’Orléans, aidé par les Capitaines du Roi qu’étaient La Hire, Gilles de Rais (dont on évoque les légendes qui ont fait de lui Barbe bleue) – avec l’ajout d’Arnaud de Montsalvy, ce qui permet de suivre de près les grands de ce monde – de la fin tragique de la pucelle, après un procès demandé par les Anglais mais mené par Pierre Cauchon, devenu Evêque de Beauvais. Et de tant d’autres grands noms qui ont fait l’histoire que je ne pourrais ici faire une liste exhaustive des rencontres de Catherine sur les 7 tomes.
Si j’imagine bien que quelques libertés sont prises avec les faits historiques tels que relatés, je sais, pour l’avoir parfois vérifié dans d’autres sources, que les grands événements sont relatés au plus près de ce qu’en disent les historiens, et c’est une manière fort agréable de redécouvrir l’Histoire de nos régions d’Europe. D’autant que mes connaissances historiques n’ont d’autre utilité que celle de nourrir mon cerveau et que je ne serai pas interrogée sur le sujet, à moins d’une partie de Trivial Pursuit