Michel Merlen – Il n’y a plus un seul nuage dans les rues…

Par Stéphane Chabrières @schabrieres

Il n’y a plus un seul nuage dans les rues
tout voyage est inutile
des chats bleus guettent aux fenêtres
les toits se découvrent
une femme apparaît mord l’espace à cheval
sur la plus haute tour
se dégrafe érafle de ses seins les alentours
la mer jalouse de ses profondeurs
s’élève gronde et précipite
ce poème perclus
seul un oiseau
s’enferme dans le ciel.

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Michel Merlen (1940-2017)Les rues de la mer (Saint-Germain-des-Prés, 1972)