UN HEROS : De Asghar Farhadi, avec Amir Jadidi, Mohsen Tanabandeh, Ferehsteh, Sadre Orafaee
En Iran, Rahim est en prison pour dette. Il tente à l’occasion d’une permission de convaincre son créancier de retirer sa plainte contre le paiement d’une partie de la somme. A l’occasion d’une action altruiste pendant cette même permission, Rahim est porté en héros et une association lui vient en aide. Rien ne se passe comme prévu, Rahim est complétement dépassé par les évènements.
On est vite touché par le personnage de Rahim, on est partagé sur la personnalité de cet anti-héros ordinaire (« Es-tu malin ou naïf » lui demande un des gardiens de prison). Ce sont différents faits-divers parus dans la presse qui ont inspiré le réalisateur, des histoires de gens simples et maladroits qui veulent s’en sortir.
EN ATTENDANT BOJANGLES : Régis Roinsard, avec Romain Duris, Virginie Efira, Grégory Gadebois, Solan Machado-Graner. Inspiré du roman d’Olivier Bourdeault.
Georges est un mythomane manipulateur, Camille aime danser le tango. Les deux vont sombrer dans un spirale infernale menant Camille a la dépression bipolaire sous les yeux de leur fils Gary.
J’avais adoré le livre, voir mon blog sur ce lien, le film est une adaptation fidèle à l’esprit du livre, même si on peut déplorer quelques raccourcis. Le duo Duris-Efira est excellent, Grégory Gadebois dans le rôle de l’Ordure est superbe également (dans le roman il est sénateur).
ILLUSIONS PERDUES : de Xavier Giannoli, avec Benjamin Voisin, Cécile de France, Vincent Lacoste. Inspiré du roman d’Honoré de Balzac
Au XIXe siècle, Lucien est un jeune poète quittant sa province pour rejoindre Paris avec sa protectrice dans l’espoir de publier ses œuvres. Il découvre un monde de faux-semblants où tout s’achète, la presse, les sentiments, le public, les relations, la littérature. Il va aimer dans cet univers, il va se brûler les ailes.
Si les puristes observent que l’adaptation n’est pas fidèle au roman (il manque un personnage, l’intègre Daniel d’Hartez), le film reste excellent : jeu, costumes, musiques, mise en scène. Le cynisme de Vincent Lacoste est très convaincant. C’est l’occasion également de revoir Jean-François Stévenin dans ce qui sera son dernier rôle au cinéma.
NOTRE DAME BRÛLE : de Jean-Jacques Annaud, avec Samuel Labarthe, Jean-Paul Bordes, Mikaël Chirinian
Un film sur l’incendie de Notre-Dame ? On peut ne pas être enthousiaste de prime abord, mais Jean-Jacques Annaud n’est pas le premier venu.
On ne s’ennuie pas un instant, le film retrace très bien le travail des pompiers pour lutter contre l’incendie d’un monument en plein Paris. Ils doivent gérer l’accès au sinistre et la météo bien entendu mais aussi les curieux, la presse, les politiques et sauver le Trésor de la basilique.