Le Cambodge est un pays à voir absolument.
En juillet 2012 je suis partie au Cambodge pour deux semaines. Avec l'organisation Projects abroad j'ai pu visiter certaines villes du Cambodge avec un guide local. Cette expérience était vraiment riche, intense, profonde. J'y ai rencontré des personnes avec un coeur en or, des monuments à coupé le souffle, fait des activités sympathiques, et appris des choses profondes sur le peuple Khmer.
Ce qui m'a le plus frappé c'est la pauvreté. J'ai habité pendant les deux semaines à Phnom Penh, au coeur de la capitale dans une maison de volontaire. Et chaque fois que l'on sortait pour découvrir la ville c'est la pauvreté qui que l'on découvrait, enfin que moi je découvrais. Et ce sont les enfants qui la porte cette misère humaine. Des enfants qui mendient, ou qui travaillent.
J'ai rencontré une petite qui devait avoir à peine 9 ou 10 ans qui vendait des bracelets de type macramé ou brésiliens. Elle portait un pyjama jaune et avait un sourire tellement innocent et en même temps dans son regard se dégageait une grande maturité. Je l'ai rencontré quelques fois quand je me rendais en ville dans le centre, toujours avec ce même pyjama et ces mêmes bracelets.
Les enfants là bas parlent bien anglais, en tout cas ceux que j'ai rencontré, sûrement grâce aux touristes et aussi aux volontaires.
J'ai aussi fait la rencontre d'un motard taxi, justement en échappant à une troupe d'enfants qui me suivaient et me disaient " it's not fair! it's not fair!" car j'avais acheté un bracelet à la petite au pyjama jaune. Ce motard s'était improvisé taxi pour gagner de l'argent. Il parlait français et anglais et bien sûr sa langue maternelle Khmer. Il était adorable. Derrière sa gentillesse, à travers son regard, je pouvais voir une immense tristesse. Je ne sais pas si c'était de la dépression, mais cela devait sûrement être un état dû à sa pauvreté. Il a insisté pour que je prenne sa carte et le rappelle dès que j'avais besoin d'être accompagné quelque part. Je n'ai jamais utilisé ses services après ça car je ne voyageais jamais seule mais avec d'autres volontaires, du coup on prenait des tuks tuks.
Un jour, je l'ai rencontré à nouveau et il m'a lancé un regard noir, car je ne l'avais jamais rappelé... Je lui ai expliqué que je prenais des tuks tuks avec mes amies volontaires et c'était la dernière fois que je le voyais.
J'ai été surprise aussi de découvrir l'histoire dramatique de ce pays. Je ne m'étais pas du tout documenté sur ma destination avant de partir donc ça a été un choc. Tout ce massacre par Pol Pot et les Khmères rouges est une monstruosité. Plus de la moitié de la population a été décimée... C'est juste incroyable comment ce peuple se reconstruit après cette terrible épreuve.
Lisez la photo ci-dessous avec les règles des agents de sécurité du centre de torture de Tuol Slang (S-21) à Phnom Penh qui est maintenant un musée. C'est juste incroyable jusqu'où la folie humaine peut aller. Et je vous mets un lien vers le blog Playing the world , ils parlent mieux que moi de ce musée.
Je vous conseille de lire un peu sur ce sujet avant de partir ou peut être pendant, tout dépend de vous et vos ressentis. Et pour le Cambodge je ne l'avait pas fait par manque de temps.
Je vous conseille de lire le livre "L'élimination" de Rithy Panh. Vous vivrez de l'intérieur la décimation d'une famille. C'est très dur.
Sinon il y a aussi le livre "D'abord ils ont tué mon père" de Loung Ung. Je ne l'ai pas encore lu, j'en ai entendu parler car Angelina Jolie a adapté ce livre en film avec en 2017, que je n'ai pas vu également mais très envie de le voir. Angelina Jolie a adopté un enfant cambodgien, d'où l'importance de relater ces faits monstrueux avec ce film.
J'ai écrit un témoignage de mon voyage au Cambodge avec l'organisation Projects abroad sur leur site web. Je vous invite à le lire pour ceux qui serait intéressé par leur voyage avec le thème cultures et communauté. Ils ont différents pays comme le Cambodge, les fidgi, ou le Maroc. C'est en gros une immersion dans la culture d'un peuple. Je trouve ça formidable. C'était cher mais ça valait vraiment le coup d'y aller et je ne regrette pas un seul moment là bas. J'y ai appris beaucoup sur ce pays et surtout sur moi-même.