Lorsque je me distrais, j’oublie que je dois tomber amoureuse :
Une fois, j’ai pensé à tous ces hommes que je connais
Celui-là, me convient-il !.. absolument pas.
Lui, il ne comprendra pas mon tempérament
L’autre, pourra m’aimer, sincèrement…
Celui-ci, pense aux hommes, plus qu’aux femmes, mais il ne le sait pas !
Puis l’autre est mon ami, et il ne faut pas tout mélanger.
Ainsi, tout simplement, tournent les choses dans ma tête.
Je suis une femme qui vit avec un amour qui n’existe pas.
Une femme qui ressent des choses qui ne se sont pas produites.
Et peut-être qu’elles ne se produiront pas !
Il est fort probable,
Que je ne conduirai pas ce corps vers une fin indemne
Et que peut-être je mourrai empoisonnée
Par l’idée de chercher l’amour
Ou, qui sait, je trouverai refuge devant une cheminée dans la rue
Je me mettrai, debout, au côté des mendiants et des drogués,
Tendant mes mains sur leur poubelle enflammée… en leur disant : Oui, moi aussi, j’y croyais !
Est-ce nécessaire que je me souvienne que je dois trouver l’amour ?
Je vis, seule, avec des mots
Et au final, je me distrais
Et j’oublie tout.
*
عِنْدَما أَنْشَغِلُ، أَنْسى بأنَّه يجِبُ عَليَّ أنْ أقعَ في الحُبِّ :
فكَّرتُ، مَرَّةً، في كلِّ الرّجالِ الذينَ أعرِفُهُم
هذا ينْفَعُ … إطلاقاً لا
هذا لنْ يَفْهَمَ مِزاجِيَّتي
ذاكَ قَدْ يُحِبُّني بِصِدقً
الاخَرُ، يُفكِّرُ في الرّجالِ أكثَر منَ النِّساءِ، لكِنَّه لا يَعرِف!
الثّاني، صديقي، ولا يَنبَغي خَلطُ الأشْياء.
ببَساطَةٍ، تَدورُ الأمورُ، هَكذا، داخِلَ رأسِي.
أنا امرَأةٌ تَعيشُ معَ حبٍّ لا يوجَد
امرَأَةٌ تُحِسُّ بأشْياء لمْ تحْدُث
ورُبَّما لنْ تَحْدُثَ، أبداً.
منَ المُحتَمَلِ جدّّاًً
أنَّني لنْ أقودَ هذا الجَسَدَ إلى نِهايَةٍ سالِمَةٍ
وقدْ أموتُ مَسمُومَةً
بفِكرَةِ البَحْثِ عنِ الحُبِّ
أو قدْ ألجأُ إلى مِدفأَةٍ في الشَّارع،
أقفُ بدوري رُفقَةَ المُتَسِوِّلين والمُدمِنين،
أمدُّ يدَيَّ فوقَ حاويَّتِهم المُشْتعلَة
ثمَّ أقول: نعَم أنا أيضاً كُنتُ أؤْمِنُ بذلِك!
هلْ ضَروريٌّ أنْ أتَذَكَّرَ أنَّه يجِبُ عليَّ أنْ أحِبَّ؟
أنا أعيشُ وحيدَةً معَ الكلِمات،
وفي النّهايَةِ أنْشَغِلُ،
ثمَّ أنْسى كلَّ شَيء.
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Ghada Laghzaoui (née en 1986 à Casablanca, Maroc) – Traduit de l’arabe par Xavier Frandon et Ghada Laghzaoui.