Le PGE, soutien à l'entreprise pendant le confinement, est généralement vu comme de l'argent jeté par les fenêtres. Peut-on faire confiance au patron français ? Ne dit-on pas que certains l'ont placé en bourse ?
Et si c'était voulu ?
Une des particularités, mondiales !, de notre économie est le manque de trésorerie, affolant, de ses entreprises. Cela produit un cercle vicieux : l'entreprise ne pouvant pas investir, elle ne produit que du bas de gamme, qui l'oblige à une guerre des prix, qui affaiblit sa trésorerie... Grâce au PGE, qui devient de plus en plus une subvention, la trésorerie de l'entreprise est améliorée. Elle a les moyens d'investir. Elle peut entamer un cercle vertueux.
Il se trouve qu'une étude de BPI Lab, que cite ce blog, commence, justement, par partir de cette idée d'amélioration de trésorerie.
Le PGE ne serait donc pas un gaspillage populiste, mais un investissement. Si la rentabilité des entreprises repart à la hausse, les impôts rentreront dans les caisses de l'Etat, les chômeurs ne chômeront plus, et la dette publique disparaîtra.
Cela va-t-il marcher ?
En tout cas, cela pourrait en dire long sur la façon dont notre élite gouvernementale nous considère. On croirait entendre Tocqueville ! Le gouvernement fait ce qu'il sait être notre bien, mais sans nous le dire, car nous sommes trop cons pour le comprendre.
(Par ailleurs, la technique de l'Etat est peut-être celle de Parmentier : le Français étant un voleur, pour lui faire faire son bien, il faut l'amener à croire qu'il fait un mauvais coup.)