Sabine Azema, Sandrine Bonnaire, Michel Piccoli, et quelques autres sont dans un théâtre. Sans public. Parfois ils jouent le public, dans l’obscurité. Plus souvent, ils sont sur la scène, dans les coulisses, les loges, sous la scène, dans des espaces que le public ne voit jamais. Certes, Jacques Doillon y inscrit une histoire, celle d’une fille revenant voir son père (le directeur de ce théâtre) après une longue absence dont on découvre progressivement les raisons probables. Les retrouvailles sont difficiles. On ne sait pas vraiment si elles sont souhaitées, ni par qui. Peu importe. Nous sommes dans un théâtre et tout y est jeu, même l’amour, même les larmes, même les armes. Et c’est le théâtre — le lieu, le texte, les déplacements — qui est au fond le sujet du film.
Ce film, sorti en 1986, était proposé par MK2 Curiosity.