Élu par l’amitié d’une âpre lune
lui le plus que perdu parmi les vents
héritier d’une tenace infortune
tel un objet noir tombé du firmament
lui le porte-misère lui le si fol errant
avant de disparaître à l’ultime frontière
avant le ciel d’avril d’un autre printemps
brillera-t-il enfin comme un jardin d’éclairs ?
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Gilbert Langevin (1938-1995) – Aléatoire instantané (Écrits des Forges, 1983)