C'est facile de dire ce que je vais dire, après les (voies de) faits. Et ce serait lui prêter trop de sagesse. Après tout, il est fier membre de l'église de la scientologie. Le déséquilibre s'y trouve.
Si Will Smith, recevant son Oscar du meilleur acteur, peu de temps après avoir giflé Chris Rock sur scène, disait tout simplement "Sorry Chris, you were outta line, I was outta line too, this is a sad moment for both of us and oddly enough, I'm expected to be overjoyed at the moment", le public aurait peut-être même ri et ça aurait fait de lui un Homme de plus grande stature. Mais lundi matin, on pensait à Smith comme un incontrôlable trou du cul.
Jada Pinkett-Smith, l'épouse de Will Smith, a une maladie qui lui font perdre ses cheveux et les rendent inégaux. J'ai une cousine qui a la même maladie: l'alopécie. Elle les rase donc complètement. Chris Rock a fait une très mauvaise référence à sa coupe de cheveux, avec une blague molle. Will Smith s'est transformé en masculinité toxique sur deux pieds et a agressé physiquement Rock, 50 pieds devant lui. Avant de le faire verbalement deux fois de sa table une fois revenue sur sa chaise. Créant le malaise le plus total dans la soirée de remise des prix des Oscars. Une violence qui m'habite encore.
"I want to be a vessel of love" dira Smith, en larmes, recevant son Oscar, 10 minutes plus tard. Là, ça ne faisait que faire grincer des dents.
Sa soirée de consécration aura été un échec.
Ce qui était le plus triste du moment de la soirée des Oscars, c'est que Smith a tenté de de modeler son discours de remerciement autour d'une masculinité tellement démodée, toxique, un grave problème de société. Protéger sa famille ? D'une blague de mauvais goût ? Il y a d'autres manières de le montrer. C'étais pas humain, c'était animal. Et dans une soirée où les artistes se serrent les coudes et tentent de faire unité, Will Smith a détonné. Le tonnerre a franchement détonné. Je ne sais pas si Jada était fière de son
Will n'était pas un homme dimanche, il était un animal. Malade.
La violence est l'arme des faibles.
En écoutant la soirée des Oscars, je réalisais que mon empressement et mon enthousiasme à écouter la remise de prix était issue du fait que j'avais l'impression, peu importe qui gagnait ou perdait, de passer une soirée avec mes semblables (sauf Will Smith). L'amoureuse et moi avions une amie (Marianne Farley) qui était nommée pas plus tard que l'an dernier pour l'Oscar du meilleur court-métrage. Cette année, c'était un de mes anciens profs (Roger Frappier) un des producteurs d'un film (The Power of the Dog) qui était plusieurs fois nommé.
À Québec, il y a cette station de radio dont je tairai le nom qui se présente souvent, assez tristement car c'est aussi la dénomination de ma génération, Radio X. Ça donne la double impression que ma génération (X) est bien représentée par les imbéciles qui pilotent, co-pilotent, plusieurs des émissions phares de la station, et ça donne aussi la fausse impression que les gens de Québec sont tous aussi niais de la sorte. Désinformation, radio réactionnaire, impulsive, étonnamment peu éduquée et populiste, elle est aussi toxique de manière dérangeante. Le mot populiste est un dérivé du mot "populaire". La station semble se faire l'écho de ceux qui veulent faire du bruit, tant et aussi longtemps que ça les énergisent dans leur ego narcissique. Que ça leur donne l'impression d'exister.
Un des lutins mental de la stations se nomme Dominic Maurais. Mauvais disent beaucoup de gens qui, comme moi, le considèrent aussi imbuvable que du lave-glace. La station radio en question est souvent qualifiée de radio-poubelle. Du junk food radiophonique. Vraiment. On a nié la Covid longtemps, on le fait encore du bout des lèvres. On donne des tribunes à des complotistes. On ne lève pas le nez sur Donald Trump. On fait tous les mauvais choix et on en est fier.
Il y a cet (ces) abonné(s) de Twitter qui se nomme(nt) Sortons les radios-poubelles. Cet/ces abonné(s) expose(nt) à temps plein les cas de coucous issus de leurs tribunes. Ils font des gros plans sur leur remarquable idiotie. Maurais, hier, à lancé un ultimatum à la député de Québec Solidaire Catherine Dorion. Pourquoi elle ? je ne sais pas, elle a peut-être dit qu'elle en connaissait l'/les auteurs. Maurais lui a demandé, le plus sérieusement du monde "Tu as 24 heures pour révéler l'identité de Sortons les radio-poubelles.
Vous avez le droit de rire. Sinon quoi, Mussollini ? Pour qui Maurais se prend-t-il ? Vraiment ?
La radio rejoint beaucoup de ses semblables. Des complexés face à la ville de Montréal, avec laquelle ils sont en guerre, mais Montréal ne le sait pas. Des immatures. Des brasseurs de microbes. De l'humour de secondaire III (14-15 ans). Je suis originaire de la région de Québec. J'ai encore de très nombreux amis là-bas. Aucun d'entre eux ne les écoutes à la radio. Ça ne nous ressemble en rien. C'est vraiment de la poubelle. Mauvais en est ver qui grouille au fond.
À Noël, j'ai eu vent qu'un groupe hommage à David Bowie, allait se produire à la Place des Arts, en avril 2022. Couvrant l'oeuvre de mon artiste préféré sur la période de sa carrière, qui est AUSSI, ma préférée: 1976 à 1979. Peut-être des clins d'oeils à 1974 et 1975 aussi. Bowie OWNED the 70's dans mon coeur. Je n'en ai pas parlé dans ma famille, tentant de voir si ils me connaissaient assez bien pour m'acheter un billet pour ce spectacle. J'exigeais beaucoup de flair de leur part. Ça ne s'est pas produit.
J'ai ensuite confessé mon enthousiasme à des amis dont 4 ont manifesté leur envie d'y aller aussi. Puis, petit à petit, les 4 ont eut des empêchement et se sont finalement désistés. Je ne pouvais pas le prendre personnel car je sais fort bien que du lot, c'est moi le plus fan de Bowie et que ce show est taillé 100% pour mes intérêts. Le voir seul serait même la meilleure condition pour savourer l'oeuvre, incarné par d'autres, comme on se laisse glisser dans le zen du moment.
Comme il y avait des annonces à la télévision passé Noël, j'ai monté le son en janvier, chaque fois, pour que les gens dans ma maisonnée comprennent que mon anniversaire arrivait sous peu, en février. Pas de chance, là non plus, y aurait fallu que je sois explicite. Dimanche, j'ai fucking acheté.
Quand mon fils m'a montré comment ranger mon billet dans mon portefeuille de téléphone, j'en ai presqu'eu les larmes aux yeux.
Si les gens autour de mois, dans une même salle, calibre sur le même X que moi, au même moment, je touche au paradis.Je ne serai pas seul, le vendredi 15 avril prochain. À simplement regarder autour, je serai parmi mes semblables. Pour avoir envie de cet artiste mort, encore en 2022, tu est définitivement mon ami, voisin de balcon.
Je serai dans une bulle formidable, entre semblables, à la Place des Arts, le vendredi du week-end de Pâques.