Quand la cause verte devient rouge sang !
Un corps est trouvé pendu au-dessus du périphérique, à Paris. Un corps qui peu à peu est apparu sous le pont, comme au ralenti. Le meurtre est revendiqué par un groupuscule totalement inconnu jusqu’alors, Le Djihad Vert ! Le commissaire Bonfils est chargé de l’enquête. Rapidement, une liste de noms de personnalités comme autant de futures victimes potentielles est communiquée par voie de presse. D’ailleurs, chaque revendication passe toujours par une journaliste qui en fait la une de son quotidien avant d’en informer les services de police. L’émotion que cette liste de noms de grands capitaines d’industrie occasionne chez les intéressés agite jusqu’aux plus hautes sphères du pouvoir. Lorsque le second corps apparait, lui aussi pendu, les menaces de ce groupe d’activiste deviennent réellement sérieuses. D’eux, on ne sait rien. Ils sont apparus au public par cadavre interposé. S’ils semblent vouloir défendre une cause plus ou moins juste, très écolo, ou plutôt écolo-bobo, le commissaire Bonfils ne trouve pas trace de ce Djihad Vert dans les faits récents des activistes. La cause prétendument défendue ne justifie pas la violence des actes commis. Pourquoi assassiner les dirigeants, plutôt que montrer au monde les actes contre nature qu’ils commettent ? Puis, il a une confusion qui dérange un peu : défendre la cause végan et l’écologie uniquement par des assassinats est un tournant radical en regard des actes habituellement commis pour les causes écolo. En effet, ils affectionnent les attaquent des outils de production, dans lesquels ils font des vidéos de diabolisation pour choquer le public, laissant les attaques sur les personnes au terrorisme ! Un tournant surprenant, une escalade dans la violence qui sera peut-être une marche trop haute à franchir.
Nils Barrellon signe ici un polar rouge de colère, de sang et de honte ! Le Djihad Vert veut par des actes qui marquent sensibiliser l’opinion à sa cause. S’en prendre aux grands patrons affole jusqu’au pouvoir. Cependant, le grand public semble plus fasciné par la mise en scène des meurtres que par la cause écolo-végane. Il y là un paradoxe car, habituellement c’est la Vox populi qui fait bouger les lignes du pouvoir, non l’inverse ! Décider contre le peuple c’est prendre le risque de se voir qualifier de fasciste, de dictature, de perdre la base qui vous a porté au pouvoir. Le commissaire comprend vite qu’un arbre semble vouloir cacher la forêt. Alors que tout semble au carré, que les autorités sont prêtes à classer cette sombre affaire, l’équipe d’enquêteurs trouvent enfin le détail qui permet de relier deux personnes, venues d’univers très différents. Ceci va permettre d’investiguer plus loin, là où semble profiter le crime. Derrière une cause juste, peu se tapir la défense d’intérêts très personnels…
Nils Barrellon tisse un écheveau diabolique dans son roman. Le groupuscule semble avoir toujours une longueur d’avance. Les activistes paraissent avoir des moyens, et des connaissances spécifiques. Les mises en scène des meurtres demandent un gros travail de préparation, cela ne s’improvise pas à la hâte… Ce roman, qui se lit d’une traite tant il fascine le lecteur ne cesse de rebondir. Il y a du sang, des larmes et de la peur et, c’est ce qu’on aime trouver dans un bon polar. Nils Barrellon trompe le lecteur jusqu’au bout de son livre ! On est sur le point de comprendre enfin, lorsqu’un rebondissement fait s’écrouler la solution un instant entrevue. Avec Nils Barrellon, le fil rouge vers la solution est celui de la colère, de la peur et de la honte, bien éloigné de la cause apparemment défendue. La violence des actions végan accrédite la thèse de Djihad Vert, sauf que tuer des hommes pour défendre la non-violence sur les animaux est une contradiction notoire ! Le commissaire devra trouver à Cui bono s’il veut vraiment dénouer une affaire se cachant dans l’affaire !
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Présentation de l’éditeur
Un corps pendu au-dessus du périphérique parisien. Une vidéo revendiquant l’assassinat au nom d’un surprenant Djihad Vert. Le commissaire Bonfils et le groupe Da Silva, de la brigade criminelle de Paris, sont saisis. Très vite, la liste des prochaines victimes est communiquée au grand public. La panique gagne les dirigeants des entreprises les plus polluantes de la planète. Qui sont ces curieux activistes, prêts à toutes les horreurs pour faire entendre leur cause au plus haut niveau de l’État ? Qui tire les ficelles de ces soldats de la Terre jusqu’au-boutistes légitimant leurs actions par l’urgence écologique ? Julien Bonfils va devoir s’employer à faire la lumière sur ces meurtres et découvrir que les grandes causes ne servent pas toujours les grands sentiments.
Le décor de ce roman est planté : l’écologie et les potentielles actions à mener pour infléchir notre fuite éperdue. Bien sûr, c’est un polar… Et pas du tout un manifeste ! Bien sûr, c’est roman censé divertir… Néanmoins, Nils Barrellon espère que cette distraction s’accompagnera chez le lecteur d’un moment de réflexion. Doit-on vraiment en arriver aux extrémités développées dans ce roman pour interpeller nos dirigeants sur l’urgence des mesures à prendre pour ne pas foncer dans le mur ? Un polar donc, mais aussi un appel à la raison !
Un peu de l’auteur
Nils Barrellon est professeur agrégé de sciences physiques au lycée Montaigne à Paris. Il est marié et père de trois enfants.
Il obtient le Capes de Sciences Physiques à 21 ans. Puis c’est l’exil en région parisienne pour ses premiers postes d’enseignant. Il enchaîne avec le conservatoire d’art dramatique puis se met à écrire, tout d’abord des comédies avant de se lancer dans la littérature, la noire !
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Détails sur le produit
• Éditeur : Jigal Editions (15 février 2022)
• Langue : Français
• Broché : 264 pages
• ISBN-10 : 2377221599
• ISBN-13 : 978-2377221592
• Poids de l’article : 270 g
• Dimensions : 12.5 x 2.2 x 19.5 cm
<” La terre en colère, de Nils Barrellon”>