Ou bien, disons, feu le soleil avec ses vitres et ses oiseaux.
Nous savons avancer, approuver, oui, nous nous trouverons, je me souviendrai de toi.
Ce qui se déplace et passe et n’est pas entendu, à peine entendu dans les mots.
Volte-faces, reprises, béances, et l’abandon, surtout l’abandon.
Ce qui est parti sans partir, le mur qui respire, la pierre a son ombre, l’épine a sa lune,
l’humble trésor laissé sans défense aux dents de la forêt,
le vallon oublié dans l’auge du silence, et sa goutte d’eau noire.
Dis-moi, que reste-t-il encore ?
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Tàkis Sinòpoulos – Pierres (1972) – Anthologie de la poésie grecque contemporaine, 1945-2000 (Poésie/Gallimard, 2000) – Traduit du grec par Michel Volkovitch.