La nouvelle se lit vite. Nous suivons le regard d’un enfant. Un enfant qui découvre le monde des adultes en Haïti (mais cette histoire pourrait se dérouler ailleurs). Monsieur Gérard était professeur ; accusé d’avoir « trop de charme pour enseigner dans une école de jeunes filles », il perd son emploi, et fait peu à peu le vide autour de lui, vivant dans une pauvre chambre au-dessus de la pharmacie dans un quartier populaire. L’enfant prend chez lui des cours jusqu’au jour où Monsieur Gérard lui dit que c’est la dernière fois qu’il le reçoit. Alors l’enfant va chercher à savoir. Il va imaginer l’histoire de Monsieur Gérard avec toutes les bribes qu’il entend à son propos. Il sait, l’enfant, que Monsieur Gérard ne « lit pas les mêmes choses que tout le monde » et qu’il adore la musique de Wagner. La chute est plus terrible que celle qu’il avait pu imaginer. De quoi nourrir encore son imagination.