Ah, l’Ukraine ! Ce n’est pas seulement ce pays d’Europe de l’Est attirant des touristes russes en mal de sensations fortes, c’est aussi cette contrée souriante pleine d’opportunités pour les businessmen avertis parmi lesquels on compte un certain Hunter Biden que l’actualité remet, fort récemment, sous les feux.
Et si vous ne connaissez pas ce sémillant quinquagénaire, rappelons simplement qu’en plus d’être le fils de l’actuel président des États-Unis, il s’agit aussi d’un homme d’affaires au nez vraiment creux puisqu’il a réussi à devenir associé gérant d’un fonds chinois juste après la visite en Chine de son père, alors vice-président américain sous l’administration Obama. Mieux encore et en rapport direct avec notre introduction : suite à la visite de son père en Ukraine, notre brave Hunter est parvenu à rentrer au directoire de Burisma, une des plus importantes compagnies pétrolières et gazières du pays.
On le comprend : le fils de Joe Biden est décidément très doué pour les affaires et, en véritable caméléon souple et adaptatif, se retrouve toujours dans d’excellents plans malgré son absence de toute connaissance du chinois ou de l’ukrainien, des fonds d’investissements ou du domaine de l’énergie gazière ou pétrolière. Il est fort, ce Hunter.
C’est donc avec une énorme surprise qu’on découvrit en octobre 2020 et de façon complètement fortuite que notre homme était parfois sujet à quelques petits vices coupables : ayant déposé plusieurs mois avant son ordinateur portable pour des réparations chez un informaticien local, il avait bêtement oublié de récupérer son appareil qui, contractuellement, finissait par tomber en déréliction. Le réparateur, prenant alors connaissance des informations qui se trouvait sur ce qui était alors devenu sa propre machine, y découvrit quelques éléments troublants sur les petites habitudes de son client dont il ne découvrit qu’ensuite qu’il était le fils de celui qui était alors candidat démocrate à la présidentielle américaine.
Au vu du contenu en question, notre homme décida rapidement de s’en ouvrir auprès du FBI. Et pour cause : drogue, pédophilie, échanges informatiques douteux avec la Chine aboutissant à des transactions financières peu justifiées, implication directe de son père, tous les éléments étaient rassemblés pour transformer cet ordinateur portable en bombe à sous munitions fumantes pour le candidat démocrate.
Il n’en fut rien.
Malgré l’enquête correctement menée par le New-York Post, l’information ne fit quasiment aucun bruit : l’ensemble des médias étiqueta tout cela comme une désinformation russe (« Oh, those Russians ! »), Twitter et Facebook firent assaut d’inventivité pour que toute cette information disparaisse alors que la campagne électorale américaine battait son plein. Quant à la presse française, je relatais à l’époque sa totale soumission à la thèse d’un complot russo-républicain inventé de toutes pièces pour médire sur le brave Joe Biden.
L’affaire était entendue : toute cette histoire rocambolesque ne tenait pas debout, et il était évident qu’on cherchait tout simplement à nuire au fils prodige du vaillant président Biden.
Les sales petits complotistes durent donc remballer leurs désinformations et passer à autre chose. De toute façon, ils s’étaient déjà trompés avec leurs embarrassantes âneries sur les origines du vilain virus chinois, ils continuaient à prétendre sottement que certains aspects des élections américaines n’étaient guère transparents et qu’il y aurait eu des fraudes, que bientôt, on imposerait un passeport vaccinal (alors que le vaccin n’était même pas encore distribué, pff, les imbéciles) et d’autres théories toutes plus fumeuses les unes que les autres.
Les mois qui suivirent permirent fort heureusement de remettre les pendules à l’heure et de rappeler que les vraies informations ne sont distribuées, fort heureusement, que dans de vrais journaux ayant pignon sur rue.
C’est donc avec un nouvelle dose de surprise qu’on apprend dernièrement que le New-York Times est quelque peu revenu en arrière, sans toutefois aller jusqu’à présenter une correction quelconque des affirmations que le vénérable journal avait portant imprimées il y a quelques mois de cela : apparemment, tout ceci n’était pas de la désinformation russe mais oui, l’ordinateur portable était bien celui de Hunter Biden, et oui, il contenait effectivement des éléments troublants pouvant laisser penser que notre sémillant quinquagénaire n’est pas exactement un modèle de vertu et de civisme.
Bah, pour une fois, les complotistes avaient raison, et après ?
Résumons donc : Hunter Biden a donc bel et bien disposé d’un portable. Il a bien déposé ce portable chez un réparateur, pour l’y oublier. Analysé, le portable révèle des informations qui méritent amplement une ouverture de multiples enquêtes. Du reste, avec une grande discrétion, celle sur la souplesse fiscale du fils du président américain a déjà débuté et continue encore à ce jour, mettant quelque peu dans l’embarras de très respectables journaux comme le New-York Times, bien obligé d’évoquer l’affaire qui contredit le bobard qu’ils avaient précédemment publié selon lequel il n’y aurait rien à signaler…
Certains autres journaux, tout aussi respectables, tentent de faire oublier leur absence totale de traitement de l’affaire à l’époque en pointant du doigt la légèreté de leurs collègues, comme le démontre avec brio le Washington Post qui doit regarder avec nostalgie ses années « Watergate »…
Ah et d’ailleurs, le fait que l’Ukraine se trouve citée dans ces affaires est évidemment une pure coïncidence.
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