Psychanalyse en Afrique. J'écoutais il y a quelques temps un ancien dépressif, spécialiste de la dépression, parler d'un traitement qu'il a reçu en Afrique. (The Moth, émission d'une radio américaine.)
Après avoir été enseveli sous des piles de couvertures, agrippé à une chèvre, en plein soleil, avec une musique tonitruante, il se retrouve tout nu, couvert du sang de l'animal, avant que le village, qui a pris un jour de congé pour l'aider, ne le lave en lui crachant de l'eau sur le corps. Entre-temps, il a dit au revoir à l'esprit qui le martyrisait.
A la fin de l'émission il compare ce qu'il a vécu à notre psychanalyse. N'est-il pas plus civilisé de passer toute une journée avec tout un village à oublier ses mauvaises pensées, que de raconter des souvenirs déplaisants à un individu sinistre ?
Voilà certainement une réflexion pour phénoménologue. Il dirait que notre science n'est pas scientifique. Elle part d'idées reçues.