Il aide les touristes à acheter leurs billets au distributeur automatique. Il arrive gentiment et propose son aide, sans insister. Il remplace l'agent chargé d'informer les voyageurs. Il sait qu'il y aura une piécette à la fin pour le remercier, car personne n'est dupe de son petit jeu. Mais il se rend utile et ça vaut bien un remerciement.
Il n'y a personne et il en profite pour me faire remarquer que le billet à l'unité coûte 2,50 euros. Ah? Il doit aussi y avoir le tarif normal à 1,50 euro. Eh non, on a beau chercher, faire tourner le bitoniau, rien à faire, en ce jour de la fête de la musique, le billet à l'unité vaut définitivement 2,50 quand bien même les touristes rejoignant une gare ne soient que de passage, non concernés par quelques lignes ouvertes toute la nuit, et ne devant effectuer qu'un seul trajet. Il leur a obligeamment indiqué le guichet mais les touristes sont souvent chargés et ont hâte de prendre le métro sans rajouter à la fatigue du voyage en car. Ils viennent d'Eurolines. Ils paient le prix indiqué, qu'ils comprennent ou non le français.
"Ils sont rusés à la RATP" me dit-il en confidence. "Vous aussi" je lui dis. Il sourit et me fait un semblant de clin d'oeil.