« Ces marques représentent une toute nouvelle génération de jeunes créateurs engagés qui, depuis le bout du monde, sont décidés à impacter positivement la planète » : The Rêve Company se montre ambitieux en évoquant les trois projets chiliens sélectionnés, en collaboration avec ProChile et le salon Who’s Next, pour tenter de se faire une place sur le marché français.
Trois marques choisies « sur la base de trois critères principaux : l’originalité et l’authenticité des produits proposés, les démarches en faveur du développement social et environnemental et la solidité et l’expérience pour affronter les marchés internationaux », indique encore le dossier de présentation.
Le trio doit, dans un premier temps, séduire les consommateurs français lors d’un appel au financement participatif sur la plateforme Ulule. Ont été sélectionnés Hualle et ses pagaies décoratives inspirées de la culture mapuche (à 240 € pièce), Kruza et sa basket vegan. Et une sélection de bijoux signés María La Biyux.
La spécificité de ces bijoux ? Ils sont réalisés par des femmes incarcérées dans des prisons chiliennes.
« Pour chaque pièce réalisée, elles touchent 20% de la valeur du produit. Qu’il soit vendu ou non », précise la créatrice de la marque María José Aguirre.
Pour cette vente, le collier Espiga est mis en avant (photo DR)En parallèle, ces femmes suivent également une thérapie pour retrouver confiance en elles, patience et autonomie. « Depuis le démarrage de cette activité ans le cadre d’un programme thérapeutique de réinsertion sociale et reconstruction émotionnelle dans trois centrales au Chili – à Valdivia, à Puerto Montt et à Santiago – en 2017, nous avons donné du travail à cinquante femmes qui ont réalisé 7000 pièces de joailleries », rapporte encore María José Aguirre.
Les pièces, uniques, sont ensuite mises en vente sur le site internet dédié et dans quelques boutiques de Santiago du Chili. Et la marque commence aussi à faire son nid en Espagne où María José Aguirre souhaite démarrer un programme similaire dans des établissements psychiatriques.
Son arrivée sur le marché français passe donc par la case financement participatif. Une étape importante pour la fondatrice de la marque, qui voit l’Hexagone comme « un marché important et exigeant. C’est un réel défi pour nous ».
Le projet a permis de faire travailler cinquante femmes depuis son lancement (DR)Ouvert jusqu’au 15 avril 2022, le crowdfunding démarré le 1er mars a du mal à prendre avec seulement sept contributions et 16% de l’objectif (4000 €) atteints. « Mais, quoi qu’il arrive, même si le financement n’est pas complet, c’est une belle exposition pour nos marques. Cela permet de générer des interactions avec le marché français et faire connaître notre innovation sociale. En aucun cas cela nous ferme la porte de la France ! »
Retrouvez la campagne sur Ulule : https://fr.ulule.com/chili-reve/
éé