Mon soleil fait la terre mauve
je suis un cri qui marche
Mains blanchies au revers d’un visage
j’accroche la nuit comme un terrain profane
Des morts dont je suis né
le rire monte comme une fleur
d’autres cris dont je fais des images
Tous les actes sur la nuit sont ouverts
un fou tourne avec sa parole sèche
il étend sur ses doigts les couches d’un rêve
La chair forme des replis fanés
les yeux ont des lueurs de verre
pourtant un feu garde sa force comme une soif.
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Patrice Cauda (1925-1996) – Patrice Cauda, Je suis un cri qui marche (Les Hommes sans épaules, 2018) de Christophe Dauphin.