Après quelques années de silence, Décathlon revient sur le marché des montres GPS avec une solution qu’on n’attendait pas : la nouvelle Kiprun 500 by Coros.
Après la OnMove 500 HR, la Kalenji HR 500, la Kiprun 550, on retourne en arrière dans la numérotation pour une ‘nouvelle’ Kiprun 500 sortie fin 2021. Elle ne ressemble pas du tout aux anciennes et pour cause : cette montre GPS est en fait développée et produite par… Coros !
En partant d’une base de Coros Pace, Décathlon a vu une opportunité pour proposer une montre GPS multisports avec un bon rapport fonctionnalités / prix. Même design, mêmes menus, mêmes fonctionnalités, la Kiprun 500 profite quand même de toutes les mises à jour qui ont eu lieu chez Coros au fil du temps. Il en résulte une montre GPS pas chère, avec quelques capacités inhabituelles pour cette gamme de prix (autonomie, mode triathlon, algorithme piste d’athlétisme, suivi de la charge d’entrainement, etc).
Test Kiprun 500 : le verdict
Une montre GPS pas chère qui assurera pour la course à pied et le triathlon. L’absence de conseils peut faire défaut aux débutants. Par contre, la Kiprun 500 a tous les outils pour construire un plan d’entrainement pointu (programmation de séances complexes, charge d’entrainement, puissance).
POUR
Tous les outils de Coros (appli et site web)
Prix
Mode triathlon
Algorithme piste d’athlé et puissance en course à piedCONTRE
Suivi quotidien limité
Pas de recommandations
Présentation de la Kiprun 500
Elle remplace : Kiprun 550
Au-dessus dans la gamme : aucune
En-dessous dans la gamme : aucune
De manière très globale, la Kiprun 500 est construite sur une base de Coros Pace. Elles partagent donc la majorité de leurs caractéristiques. Rappelons que la Pace est sortie début 2018, au CES de Las Vegas. Or, l’électronique, ça bouge vite. J’ai donc demandé à Décathlon si les composants à l’intérieur du boitier étaient les mêmes que ceux de la Pace. Il m’a été répondu que la Kiprun 500 intègre une nouvelle électronique pour améliorer la fluidité de navigation. Ouf. Elle bénéficie aussi de toutes les mises à jour qui ont eu lieu depuis la sortie de la Pace. Il en résulte pas mal de différences par rapport au test de la Pace que j’avais réalisé à l’été 2018.
Le design est assez ‘classique’, passe-partout. En tout cas, elle est beaucoup moins mastoc que la Géonaute OnMove 500 que j’avais testée en 2017.
Au premier regard, la Kiprun 500 ressemble assez à une Forerunner 945. La différence la plus évidente, c’est qu’il n’y a que 4 boutons hexagonaux (et pas 5 comme sur les Garmin).
- A droite, Haut et Bas, pour se déplacer dans les menus
- En bas à gauche, un bouton qui sert à valider
- En haut à gauche, le bouton Retour
Du coup, l’interface ne ressemble à aucune autre marque (Coros étant passé à la fameuse molette depuis) mais est facile à appréhender. Pas de fonctions multiples appui court / appui long, les 4 boutons sont simples à utiliser.
Il y a quand même 1 fonctionnalité avec 1 appui long sur le bouton en haut à gauche, qui ouvre un menu de raccourcis sous forme d’icônes arrangés en cercle (comme sur les Garmin récentes, mais avec moins d’options). A partir de là, on peut :
- Activer le mode ne pas déranger
- Diffuser la fréquence cardiaque
- Accéder aux statistiques d’autonomie
- Régler une alarme
- Lancer un chrono ou un minuteur
- Changer de watchface
- Activer le mode nuit
- Entrer dans le menu des réglages
L’écran est un écran transréflectif de 30mm de diamètre et 240 × 240 pixels de résolution. C’est donc identique à ce qu’on trouve sur beaucoup de montres GPS encore actuellement (Forerunner 945, Suunto 9 Peak, Vantage M2, etc). Il a le même point faible que tous les écrans transréflectifs : il faut activer le rétroéclairage pour qu’il soit lisible dans la pénombre. Comme il n’y a pas de 5e bouton dédié à ça comme sur les Garmin, le rétro éclairage s’active par la pression de n’importe lequel des 4 boutons ou un mouvement de rotation du poignet. On peut le désactiver dans l’appli, mais dans ce cas, il devient impossible de l’allumer (donc on ne peut plus lire l’heure la nuit).
Au-dessus de l’écran, il y a écrit ‘KIPRUN’ en gros et en-dessous ‘POWERED BY COROS’ en petit. Je ne comprends pas pourquoi les marques font ça, c’est quand même pas très joli. Chaque bouton a aussi son marquage sur la face avant, ce qui permet de bien repérer le bouton pour valider, celui pour annuler et ceux pour monter ou descendre.
Avec son boitier de 47mm de large et 11,8mm d’épaisseur, elle a le même format qu’une Forerunner 945. Et avec un poids de 48g, elle est même un tout petit peu plus légère. C’est donc un format de taille moyenne.
Le boitier est entièrement en plastique, tout comme les boutons et la boucle du bracelet. C’est propre mais on voit que ce n’est pas du haut de gamme. La vitre est quand même en verre minéral.
Le bracelet est un peu plus large que sur les Forerunner (24mm). Par contre, Décathlon n’a pas repris le bracelet bicolore de la Pace, probablement pour économiser un peu (dommage, j’aimais bien). Il n’est pas équipé de système de démontage rapide et il faudra retirer des vis pour le changer.
Elle est étanche à 50m, ce qui permettra de l’utiliser pour nager en mer comme en piscine sans souci.
A l’intérieur, on retrouve les capteurs d’une montre GPS d’entrée de gamme, c’est-à-dire sans altimètre barométrique :
- Puce multi GNSS
- Alti GPS
- Capteur cardio optique (le même que la Coros Pace 2)
- Accéléromètre
Le géopositionnement fonctionne avec le GPS ou une combinaison de plusieurs systèmes satellites :
- GPS
- GPS, GLONASS, Galileo, QZSS
- GPS, Beidou, Galileo, QZSS
Les accessoires externes peuvent être connectés en ANT+ ou Bluetooth et l’éventail est largement plus large que ce à quoi on est habitué en entrée de gamme :
- ceinture cardio (ou brassard cardio optique)
- footpod
- capteur de puissance en course à pied (Stryd)
- capteurs vélo : vitesse, cadence, puissance vélo
Les widgets défilent verticalement. Ils couvrent l’essentiel mais la liste n’est pas personnalisable :
- watchface
- performance de course
- charge d’entrainement
- récupération
- activité quotidienne
- fréquence cardiaque
- heures du soleil
- smart notifications
C’est une montre GPS Décathlon, mais il faudra utiliser l’application Coros et pas l’application Décathlon. Je vous l’accorde, c’est un peu bizarre. On peut configurer quelques éléments de la montre depuis l’application, comme :
- écrans de données des profils sportifs
- liste des profils sportifs favoris
- liste des icônes du menu de commandes
- programmation de séances d’entrainement complexes
- choix de la watchface
- filtre des smart notifications
Les données de la Kiprun 500 sont également envoyées sur le Coros Training Hub, le site web, de même que synchronisées vers d’autres applications comme Strava, TrainingPeaks, Komoot, Relive et même Décathlon (ahah) ! Clairement, Décathlon a économisé beaucoup de temps avec ce partenariat. Pas besoin de développer ou mettre à niveau l’application Décathlon. Tous les utilisateurs de la Kiprun 500 bénéficient dès à présent de toutes les capacités de l’application et du site Coros et bénéficieront aussi des prochaines mises à jour.
Sur la montre, il y a une dizaine de profils sportifs :
- course à pied, tapis de course, piste d’athlé
- vélo
- natation en piscine, en eau libre
- triathlon
- Cardio intérieur
- Cardio extérieur
Cette liste est somme toute bizarre. Les profils Triathlon, Natation en eau libre et Course sur piste d’athlétisme (avec un algorithme spécial pour calculer la distance en fonction du couloir utilisé) ne font pas du tout penser à une montre GPS d’entrée de gamme. Clairement, la Kiprun 500 est une solide option pour une montre GPS de triathlon pas chère.
En même temps, on pourrait mettre en lumière quelques omissions comme la Marche ou la Randonnée et quelques profils de sport en salle (vélo, rameur, musculation, etc) qui auraient été utiles à des sportifs moins hardcore. Pour tous ces sports, il faudra utiliser les profils Cardio extérieur (avec GPS) ou Cardio intérieur (sans GPS).
Les outils d’entrainements sont simples depuis la montre :
- Alertes (distance, allure, cadence, FC, nutrition)
- Pause auto
- Séance de fractionné simple (échauffement, séries travail / récupération, retour au calme)
Et plus évolués depuis l’application, avec la programmation d’entrainements complexes :
- Course à pied
- Vélo
- Natation
Par rapport aux autres montres GPS de la gamme actuelle de Coros, il n’est pas possible de programmer des séances de musculation (en même temps, ça parait logique puisqu’il n’y a pas de profil Musculation).
Et encore plus évolués depuis la plateforme Training Hub :
- Création d’un plan d’entrainement
- Importation d’un plan d’entrainement
- Partage d’entrainements
- Suivi de la charge d’entrainement
- Analyse de métriques
- Suivi par un coach
Notez qu’il n’y a pas de suivi d’itinéraire, ni même de retour départ.
Le suivi d’activité quotidienne n’est plus au niveau de ce qu’on trouve maintenant sur la majorité des montres connectées. Il n’y a vraiment que la base. Ce qui se faisait en 2018 quoi. Mais bon, je comprends qu’il y a des gens qui recherchent une montre de sport pour faire du sport et pas pour savoir s’ils n’ont pas brûlé assez de calories aujourd’hui ni pour savoir s’ils ont bien fait 10 000 pas.
L’aspect montre connectée de la Kiprun 500 se focalise aussi sur l’essentiel : la réception des smart notifications. Et c’est tout.
Télécharger le manuel utilisateur
Autonomie
Si l’autonomie n’a jamais été un point fort des montres GPS Décathlon, c’est bien différent pour Coros. Avec 25h d’enregistrement en mode GPS, à ce prix-là, c’est carrément imbattable. A titre de comparaison, dans la même gamme de prix, la Garmin Forerunner 55 et la Polar Ignite 2 affichent 20h.
Et mes tests confirment cette valeur annoncée d’environ 25h.
En utilisation montre connectée (sans sport mais avec smart notifications), Décathlon annonce 30 jours d’autonomie. Bien sûr, ça, c’est sans séance de sport.
La recharge se fait grâce à un câble qui se termine par une pince. D’habitude, je n’aime pas trop ce genre de système car je me rends compte que la pince peut être mal placée, ce qui résulte en un défaut de contact. Cependant, la pince de la Kiprun 500 est vraiment bien foutue et elle tombe systématiquement bien en place car elle a un logement prévu pour dans l’arrière du boitier.
Par contre la recharge est assez longue pour une petite montre comme ça : 2h30.
Champs de donnée
- Heure
- Distance : totale, au tour
- Nombre de tours
- Calories
- Nombre de pas
- Cadence : instantanée, moy, au tour
- Longueur de foulée : instantanée, moy, au tour
- Allure : instantanée, moy, max, au tour, dernière longueur (piscine)
- Vitesse : instantanée, moy, max, au tour
- Fréquence cardiaque : instantanée, moy, max, au tour, dernière longueur (piscine)
- Chrono : total, au tour
- Dénivelé : d+, d-
- Altitude
- Pente (vélo)
- Puissance : instantanée, moy 3s, moy 10s, moy 30s, moy, normalized power (NP)
- Longueurs
- Nombre de mouvements : moy, moy par longueur, dernière longueur, au tour
- SWOLF : moy, dernière longueur, au tour
Running
On peut afficher jusqu’à 6 champs de donnée par écran. Clairement, c’est une possibilité très rare pour une montre de cette taille et à ce prix, habituellement limitées à 3 ou 4. On peut aussi choisir un affichage noir sur fond blanc ou blanc sur fond noir.
Par contre, on reste sur un affiche simple d’écrans de données. Il n’y a ni graphiques ni couleurs. La seule exception étant certains affichages comme la fréquence cardiaque ou la puissance avec une représentation des zones. Mais ce n’est pas disponible sur toutes les mises en page.
La Kiprun 500 ne mesure pas la puissance au poignet comme le font les montres GPS Coros plus récentes. Par contre, on peut bien y connecter un Stryd et analyser les données de puissance en course à pied dans l’application ou le Training hub. A chaque fois que le Stryd est connecté, 1 écran spécifique pour la puissance est ajouté à l’affichage du profil sportif.
Quand on connait le niveau de précision qu’apporte le Stryd, la combinaison Kiprun 500 + Stryd sera pour certains plus intéressante qu’une montre GPS à 500€.
Au moment de lancer une activité sportive, le GPS fix se fait aussi vite que sur une montre d’une marque plus connue, quelques secondes. On est averti lorsque les données AGPS arrivent à échéance et qu’il faut refaire une synchro avec l’appli.
Pendant l’attente du GPS fix, on a un accès rapide aux options du profil sportif :
- Intervalles
- Tour automatique
- Pause automatique
- Alertes (allure, cadence, fréquence cardiaque)
- Métronome
- Défilement automatique des écrans
- Verrouillage des boutons
On Je n’ai pas noté de problème dans l’affichage de l’allure instantanée, quel que soit l’environnement.
Le profil Piste d’athlé intègre un algorithme particulier qui prend en compte le couloir dans lequel on court. Au lieu d’utiliser le GPS pour mesurer la distance parcourue, la Kiprun 500 va multiplier le nombre de tours par la longueur d’un tour. Il en résulte une précision bien meilleure pour les séances sur piste.
Pour dérouler un entrainement programmé, les manipulations sont différentes de celles des autres marques. On choisit d’abord l’entrainement et ensuite le profil sportif pour le réaliser (et pas l’inverse). On peut tout faire, y compris des entrainements basés sur la puissance. Dans ce cas, un écran supplémentaire est ajouté.
Pendant l’entrainement, on peut passer manuellement à la phase suivante en appuyant sur le bouton retour et les alertes peuvent être par son ou vibrations (assez faibles).
En fin d’enregistrement (ou en pause), on peut accéder aux détails des statistiques par tour, présentés sous la forme d’une table. On a aussi toutes les autres données de la séance, présentées sous forme chiffrée ou graphique.
Par rapport à ce qu’on pourrait trouver sur une montre GPS de base, on a ici :
- Performance de course, training focus, charge d’entrainement, training effect
- Graphique et répartition par zone pour l’allure et la FC
- Cadence
- Données pour chaque tour
Ces données, ainsi que celles de toutes les activités précédentes, sont accessibles dans l’historique directement depuis la montre.
Multisport / triathlon
Par rapport aux autres montres GPS Coros, on notera l’absence du profil Musculation, avec tous les outils qui vont avec (comptage automatique des séries, programmation de séances d’entrainement, carte de chaleur des muscles sollicités).
La Coros possède 2 modes de natation, eau libre (avec GPS) et piscine (sans GPS). Pour la piscine, elle propose des longueurs classiques (25 et 50m), ainsi que la possibilité de personnaliser la longueur au mètre près, de 15 à 300m (ça fait une sacrée piscine quand même, mais j’ai regardé sur internet, il en existe même des plus grandes). Dans ces modes natation, la Kiprun 500 détecte le type de nage et calcule le SWOLF (indicateur d’efficacité de nage).
Pour le vélo, on peut connecter tout type de capteurs.
Le profil Triathlon permet aussi de couvrir les besoins du duathlon. Ce profil est conçu comme la succession de 2 à 3 profils sportifs, que l’on peut personnaliser. C’est-à-dire qu’on peut configurer les enchainements suivants :
- Natation eau libre, vélo, course à pied
- Natation piscine, vélo, course à pied
- Vélo, course à pied (le 3e profil sportif étant laissé vide)
Les transitions sont bien prises en compte entre chaque profil sportif. Par contre, ça ne permet pas de faire du swimrun ou du run & bike car on ne peut pas créer une boucle qui enchainerait les profils sportifs sans fin.
Précision GPS / cardio
Sur une sortie course à pied en forêt, on se rend compte immédiatement que la trace GPS de la Kiprun 500 ne suit pas celle de la Fenix 7X en mode GNSS double fréquence (largement plus précis). A l’arrivée, c’est 100m d’écart là où toutes les autres montres GPS ont mesuré 5,8km. Le face à face peu sembler déloyal parce que la Kiprun 500 coûte 7 fois moins cher mais je vous l’ai déjà dit, les précisions GPS et cardio ne sont pas proportionnelles au prix d’une montre. Cela dit, la comparaison est quand même déloyale car le mode GNSS double fréquence est techniquement plus précis et consomme plus de batterie pour y arriver.
Autre essai face à une Fenix 7X et une Epix qui sont cette fois en mode GPS seul. Hé bien même là, on vois que sur le single en forêt la trace GPS de la Kiprun 500 fait des écarts.
Un peu plus loin, j’aime bien cet endroit car ce cercle en forêt n’est pas facile à négocier pour les montres GPS. Même si la Kiprun 500 enregistre une trace GPS moyenne, on se rend compte que cette fois la Fenix 7X s’est carrément déchirée. A ce moment, on voyant les arrondis que fait la trace de la Kiprun 500, je me suis demandé si elle n’enregistrait pas qu’un point GPS toutes les 2 secondes. La Pace fonctionnait comme ça à l’origine. J’ai donc ouvert le fichier GPX et non, il y a bien 1 point GPS chaque seconde.
Autre passage pour confirmer et cette fois c’est la Kiprun 500 qui s’est déchirée.
Sur une trace GPS de sortie en raquettes, on voit de nouveau que le virage en ‘S’ est bien arrondi par la Kiprun 500. La trace GPS est bien lissée.
Autre exemple : le point de ce virage en épingle est correctement enregistré, mais la trace est beaucoup plus arrondie que ce que j’ai réellement couru ce jour-là.
Sortie en ski de randonnée et toujours ce constat des virages arrondis.
Décathlon ayant supprimé l’altimètre barométrique de la Pace sur la Kiprun 500 by Coros, je me suis attardé dessus, dans différents cas de figure.
Premièrement, une sortie course à pied sur un terrain plat (entre 32 et 54m d’altitude, on peut dire que c’est plat). On voit bien 2 courbes qui sont concordantes et une 3e qui fait n’importe quoi. Ces relevés un peu aléatoires de la Kiprun 500 aboutissent à plus de 50% d’erreur sur le dénivelé. Bon, sur un tel parcours, j’ai envie de dire que ce n’est pas encore trop grave, parce que personne ne pourra me soutenir qu’une erreur de 20m de d+ sur une sortie va bouleverser leur entrainement.
A vélo, toujours sur un terrain à peu près plat et le résultat est… encore pire ! Là, la Kiprun 500 a enregistré 100m de d+ là où il y en a à peu près 40. Cette fois, on peut dire que c’est carrément de l’imaginaire.
Sur une sortie rando en raquette, on a l’impression à première vue que l’altimètre de la Kiprun 500 a un peu mieux fonctionné car il a mesuré 100m de dénivelé, comme les autres montres GPS. Sauf qu’en regardant les courbes, on se rend compte que c’est juste un coup de chance si le d+ final est 100, parce que la courbe rose n’a pas du tout la même forme que les 2 autres…
En fait, il n’y a que quand la pente est vraiment franche (ici sur une sortie ski de rando) que l’altimètre de la Kiprun 500 donne des résultats corrects. Et encore, là aussi, on voit que la course verte ne suit pas tout à fait les autres.
Je n’ai pas obtenu de résultats corrects avec le capteur cardio optique. Sur cette première sortie, le cardio a du retard à l’allumage (un comportement qui était assez classique ces dernières années). Et puis après, c’est plus qu’approximatif et ne suis pas l’enregistrement de la ceinture cardio.
Sur une sortie un peu plus intense, le résultat n’est pas bon non plus. Le départ des 6 premières minutes semble meilleur mais quand on regarde de près, on se rend compte que la courbe rose est très en dents de scie, avec tout plein de pics et de creux. Ce comportement se poursuit sur toute la sortie avec en plus une tendance générale qui est fausse et une montée vers la 20e minute qui n’est absolument pas suivie.
Activité quotidienne
Le suivi d’activité quotidienne est vraiment très limité :
- nombre de pas
- nombre de calories brûlées
- fréquence cardiaque
- sommeil
Avec ça, on va dire que le principal est couvert. Mais on est resté à ce que proposaient les montres GPS il y a 4-5 ans et pas à ce que proposent les nouvelles montres GPS en 2022. Mais bon, ce n’est pas forcément pour ça qu’on achète une montre de sport.
A partir de là, on peut envisager que la Kiprun 500 bénéficiera de toutes les évolutions à venir sur l’application Coros si la marque devait apporter de nouvelles fonctionnalités dans le domaine de l’analyse du suivi quotidien. Par contre, je ne pense pas que la montre elle-même recevra de nouvelles fonctionnalités ou nouveaux widgets par mise à jour.
Montre connectée
La réception des smart notifications fonctionne très bien, quelle que soit leur source :
- SMS
- appels entrants (juste pour décrocher ou raccrocher)
- applications comme Facebook, Instagram ou WhatsApp
On peut filtrer certaines notifications depuis l’application Coros.
Le vibreur annonce l’arrivée d’une notification. Il est assez faible et je n’aime pas trop le bruit qu’il fait (genre le bruit qu’on attend sur un jouet bas de gamme). Le message s’affiche quelques secondes à l’écran, puis si besoin, on peut aller le lire dans le widget des notifications.
Au fil du temps, Coros a bien étoffé sa galerie de watchfaces, même si je dois dire que je ne suis pas fan de la majorité de leurs designs. Mais je trouve quand même de belles watchfaces qui me conviennent très bien. On peut sélectionner 5 watchfaces qui seront accessibles rapidement depuis le menu de la montre, les autres n’étant accessibles que depuis l’application.
Conclusion du test de la Kiprun 500 by Coros
Au moment d’évaluer la Kiprun 500, il ne faut pas oublier son prix. Aujourd’hui, plus aucune montre GPS d’une marque de sport ne sort à moins de 199€. Ou alors ce sont des montres connectées low cost chinoises qui ne sont pas taillées pour une utilisation sportive.
Alors on peut dire que la Kiprun 500 fait plus ce qu’on attend d’une montre GPS de base. Je dirais qu’elle est équivalente à ce qu’était une Forerunner 735XT… en beaucoup moins cher.
Du coup, bien qu’affichant un petit prix, ce n’est pas forcément le modèle que je recommanderais à des débutants à la recherche de conseils. L’analyse des statistiques dans le Coros Training Hub demande de maîtriser quelques notions pour le faire en autonomie. Et puis les runners occasionnels regretteront aussi peut-être l’absence de profils plus dérivatifs comme la randonnée, la musculation, le rameur ou autre. Ou l’absence de plus de suivi sur l’activité quotidienne ou l’équilibre sport / récupération.
Je pense vraiment qu’il faut voir la Kiprun 500 comme ce qu’était la Forerunner 735XT : une montre GPS simple à destination des runners mais aussi des triathlètes, jusqu’à niveau moyen, qui ne veulent pas mettre 500€ dans leur montre GPS. On peut quand même construire un plan d’entrainement, programmer des entrainements à la puissance et suivre sa charge d’entrainement. C’est énorme quand même !
En plus, avec la possibilité de coupler des capteurs de puissance vélo et Stryd, on peut déjà remplir pas mal de besoins. Parce que pour 400€, vous avec une Kiprun 500, une ceinture cardio et un Stryd. Pour ce prix, vous avez à peine de quoi vous acheter une montre GPS Garmin pour le triathlon. Il n’y a vraiment que pour le trail que je pourrais recommander d’autres options avec alti baro et suivi d’itinéraire.
N’oublions pas que la Kiprun 500 est aussi un bon coup pour Coros. Décathlon est une marque très connue, avec un gros réseau de distribution. Pour commencer, c’est un bon moyen de rentabiliser une montre GPS arrivée en fin de vie et qui ne faisait plus partie de la gamme Coros (même si je suis sûr que la marge est très faible). Mais surtout, lorsque certains utilisateurs chercheront à se doter d’une montre GPS plus haut de gamme, il y a fort à parier qu’ils vont se tourner vers la gamme Coros, qui leur permettra de continuer d’utiliser l’application Coros et le Training hub.
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