L’amour à ses raisons que la raison ignore !
De la dernière guerre à 2015, le destin de femmes ayant aimé l’occupant, ou étant le fruit de ces amours reprouvées, se trouvent liés par le silence de la honte. Un silence qui plombe les générations suivantes. Au départ, un couple formé en 1938 entre Joachim et pauline. Lui est allemand, elle normande. Lorsqu’éclate la guerre, Joachim décide d’entrer dans la clandestinité, refusant de servir le nazisme. Le mariage franco-allemand est très mal perçu par les français vivant l’occupation. Joachim, toujours suivi de sa sœur, Hilda doit en permanence fuir quelque chose. Entré dans la résistance en zone libre, Joachim devient enfin un membre actif. A la fin du conflit, voulant reconstruire son pays, Joachim rentre en Allemagne avec sa femme et les enfants. Là, la partition entre alliés et russes de Berlin complique les choses. Hilda, sœur de Joachim, qui a eu un enfant avec un officier français se retrouve veuve avant d’avoir pu se marier. Sa fille est soudainement enlevée par sa nounou. Cette dernière étant russe, Ils partent tous sur ses traces afin de récupérer la petite. Las, le rideau de fer tombe brutalement et, dans le sauve qui peu général, ils sont rapidement dispersés.
Les amours entre ennemis ! On imagine assez bien que mariés avant la guerre, alors que rien ne se s’y opposait, les couples binationaux se sont vite retrouvés dans une situation très difficile. L’un des époux étant devenu un ennemi dans le camp de l’autre ! Quelque soit le côté qu’ils choisiront, leurs familles seront divisées, l’opprobre de la population ne cessera de les suspecter de tout et de rien. Karine Lebert nous entraîne dans ce que fut le quotidien des couple devenus contre nature durant la guerre de 39-40. Dans la résistance, Joachim a noué de solides amitiés, notamment avec des communistes. Le prêche qu’ils lui ont fait de l’idéal communiste l’on séduit. C’est donc avec une joie non feinte qu’il passe en Russie avec femme et enfants pour chercher la fille d’Hilda. Là, son rêve sera fortement ébranlé, le retour difficile ! Ce n’est que la curiosité des générations futures, avides de savoir et comprendre le rôle de chacun durant la guerre, qui permettra d’y voir un peu plus clair. Les survivants se faisant rares, il faut brusquer un peu tout le monde.
Après avoir mis à l’honneur les couples franco-américains durant la seconde guerre avec Les amants de l’été 44, Karine Lebert continue de jouer avec le feu avec les unions franco-allemandes. De légitimes à contre nature, le pas est rapidement franchi lorsque la guerre est déclarée. Un allemand ayant émigré en France pour fuir le nazisme montant, se retrouve dans une situation très difficile. Ennemi d’un côté et opposant de l’autre ! A moins de fuir de l’autre côté de l’Atlantique, seule la clandestinité offre une option envisageable. Joachim et Hilda, tous deux dans une union réprouvée, deviennent vite le jouet d’un destin où les choix qu’ils feront rebattront sérieusement les cartes de l’avenir. Une fois les esprits apaisés, chacun cherche à se reconstruire une vie, taisant les sujets qui fâchent, qui sont douloureux car à jamais ils consumeront leurs acteurs. Puis, il y a les générations suivantes, pour qui tout cela est de l’histoire ancienne. Alors, avec la naïveté des jeunes, leur goût de savoir et de l’immédiat, ils posent les questions, raniment sans état d’âme des braisent qui sommeillaient. Fatigués de se taire, doucement, les quelques rares survivant se risquent enfin à parler. Se raconter, c’est aussi un peu revenir en arrière, se rapprocher des jours heureux, comprendre peut-être que l’on a tu trop longtemps une part de honte et, que rien n’est jamais écrit d’avance… Karine Lebert emmène son lecteur dans un roman couvrant trois générations, sans jamais lui lâcher la main. Tout au long de ce gros roman, les rebondissements ne cessent de survenir. Karine Lebert nous brosse un tableau tout à fait méconnu des couples devenus contre nature lors de la seconde guerre mondiale. Un livre passionnant, qu’on a bien de la difficulté à lâcher.
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Présentation de l’éditeur
Après Les Amants de l’été 44 et Pour l’honneur des Rochambelles, la nouvelle grande saga féminine de Karine Lebert entremêlant Histoire et destins, passions et secrets de famille.
À Honfleur, en 1938, Pauline brave l’opinion publique en épousant Joachim, un réfugié allemand qui a fui la montée du nazisme. Les unions franco-allemandes sont mal acceptées et le couple est mis à l’index. Quand la guerre éclate, Pauline quitte tout pour suivre son mari, entré en clandestinité.
En 1946, dans un Berlin occupé par les Alliés, Hilda, la sœur de Joachim, tombe amoureuse d’un officier français. De cette liaison naît une enfant, Adeline, qui disparaît mystérieusement. Hilda se lance dans une recherche désespérée pour la retrouver.
Soixante-dix ans plus tard, à Cabourg, Valentine et Magda, deux jeunes musiciennes, deviennent inséparables. Valentine est normande et Magda, l’arrière-petite-fille de Pauline, allemande. Intriguée par l’histoire familiale de son amie, Valentine part sur les traces d’Adeline.
Entre passé et présent, souvenirs et mensonges affluent. Commence alors une véritable enquête…
Un peu de l’auteur
Née en Normandie, dans l’Orne, Karine Lebert a été biographe puis journaliste à Paris-Normandie. Elle a notamment publié aux Presses de la Cité Les Amants de l’été 44, sa suite indépendante Pour l’amour de Lauren, Les Murmures du lac et Pour l’honneur des Rochambelles.
Source photo FB de Karine Lebert
Détails sur le produit
• Éditeur : Presses de la Cité (10 mars 2022)
• Langue : Français
• Broché : 603 pages
• ISBN-10 : 2258196272
• ISBN-13 : 978-2258196278
• Poids de l’article : 650 g
• Dimensions : 14.2 x 4.1 x 22.6 cm
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