Il a commencé avec l’exposition "Peintres femmes, 1780 - 1830" qui s’est tenue du 19 mai au 25 juillet 2021. Les 70 chefs-d’œuvre d'une trentaine d’artistes démontraient que la célèbre Elisabeth Vigée Le Brun n’était pas la seule. Martine Lacas, commissaire de l’exposition précise "Pour un jour ne plus avoir à préciser “peintres femmes” et encore moins “femmes peintres” – c’est-à-dire femmes avant que d’être peintres –, il importe avant tout de se doter d’une autre manière d’écrire et de mettre en scène l’histoire". Si elles paraissent aussi rares dans l’histoire de l’art, c’est surtout parce qu’elles ont été écartées. C’est ce que soutient l’exposition et considère comme la "naissance d’un combat". C’est vraiment entre 1780 et 1830, qu’elles acquièrent une place sur le marché de l’art.
Du 15 septembre 2021 au 16 janvier 2022, le musée du Luxembourg s’est intéressé au parcours de la grande photographe américaine Vivian Maier, née à New York en 1926 et morte à Chicago en 2009. Elle s’est consacrée à relater le tissu urbain et ses mutations sociales et politiques. Cette exposition a été possible grâce à des archives inédites de la photographe découvertes en 2007.
Toujours cette année, du 2 mars au 10 juillet prochain, le musée du Luxembourg explore l’univers des "Pionnières: Artistes dans le Paris des années folles". La commissaire générale Camille Morineau, conservatrice du Patrimoine et directrice d’AWARE - Archives of Women Artists, Research and Exhibitions - et la commissaire associée Lucia Pesapane, historienne de l’art, se sont penchées sur le rôle qu’ont joué certaines femmes de cette époque, Tamara de Lempicka, Suzanne Valadon, Sonia Delaunay, Tarsila do Amaral ou encore Chana Orloff par exemple, dans le développement des grands mouvements artistiques de la modernité, fauvisme, abstraction, cubisme ou surréalisme. Cette décennie 1919 – 1929 a donné lieu à une importante production artistique dans tous les domaines. littéraire, musical, plastique, architectural et décoratif qui influencera le reste du siècle. L’exposition propose peintures, sculptures, photographies, films, œuvres textiles et littéraires de 45 pionnières, peintres, sculptrices, cinéastes, chanteuses, designers nées à la fin du XIXe siècle ou au tout début du XXe qui ont pu accéder à de grandes écoles d’art réservées auparavant aux hommes. Venues de nombreux pays, beaucoup d’entre elles séjournent à Paris, particulièrement au Quartier latin, à Montparnasse et à Montmartre pendant quelque temps ou s’y fixent. Elles ont un atelier, sont reconnues comme artistes, peignent des corps nus, masculins ou féminins, certaines réalisent des autoportraits nus. Elles représentent la maternité, la femme moderne comme garçonne ou sportive et elles revendiquent une entière liberté aussi bien dans leur habillement que dans leur vie privée. En témoignent entre autres Les Deux Amies de Tamara de Lempicka, Nu cubiste de Mela Muter, Portrait de Suzy Solidor de Tamara de Lempicka, La chambre bleue de Suzanne Valadon ou Maternité de Maria Blanchard.
Notons qu’à l’occasion de cette exposition "Pionnières: Artistes dans le Paris des années folles", la RMN Grand Palais et la Fondation Orange proposent un Mooc, Massiv Open Online Courses. Ce cours gratuit commencera le 28 mars et les inscriptions sont ouvertes. Il y a aussi une section pour les enfants de 8 à 12 ans. Le Mooc proposera aux participants d’aborder ce sujet des Années folles sous trois angles, corps en liberté, modernité en marche et entre ordre et subversion. Le cours répondra aussi à ces questions: En quoi ces années ont-elles été "folles"? Quelles ont été les conséquences de cette effervescence dans le domaine des arts: arts du spectacle, musique, cinéma, mode et maquillage?
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