Après quelques travaux de chauffage et peinture, la Galerie La Source, à Fontaine-lès-Dijon, rouvre pour l’exposition de Patricia de la Gorce, céramiste, et Brigitte Brosset, artiste textile: « De fil en argile ». Jusqu’au 11 avril. Du mercredi au vendredi, 15h30-18h30. Week-end, 10-13h et 15-18h30. Les artistes seront présentes. Et n’hésitez pas à feuilleter leurs books, vous y verrez d’autres formes de leur art, pas mal du tout)
Un travail à quatre mains. L’une crée la pièce en terre cuite (raku, émaux…), l’autre crée la pièce tissée (différentes sortes de fils de couleurs variées), qui vient s’intégrer à la première. Les deux matières se marient alors, pour aboutir à l’oeuvre finale.
La terre et le fil apportent chacun son caractère et sa texture. Si différents. Mais si complémentaires. L’alliance des contraires! Parfois le métal entre en jeu également.
Comme les deux artistes sont présentes tout au long de l’exposition, vous pourrez discuter avec elles. Elle parlent volontiers de leurs passions respectives et racontent l’aventure de chaque oeuvre avec enthousiasme. Brigitte Brosset, la céramiste, donne naissance à la première partie de l’oeuvre, après consultation commune sur le projet. Patricia de la Gorce, l’artiste textile, intervient alors directement sur l’objet (qui n’est pas encore complètement abouti, il est encore dans les limbes!!). Elle s’adapte aux teintes délicates et nuancées des émaux, elle cherche l’harmonie dans le choix des fils. Et de ses doigts et de l’aiguille elle va faire éclore l’oeuvre finale.
L’ensemble exposé est agréable pour les yeux. De loin, comme de (tout) près. Très esthétique. Le soin apporté à chaque oeuvre est admirable (je trouverais d’ailleurs cela presque trop propre, rangé, ordonné et un peu raide!!) . L’habile association des deux matières est très intéressante: le lisse- brillant et le rugueux-cotonneux, le dur et le souple, le large et le fin, le plat et le relief…
Bon, ici, il est plutôt question d’artisanat d’art. Mais pourquoi pas? La frontière est si ténue! Derrière ces jolies pièces exposées, je vois un esprit créatif, un sens de la composition, un souci d’harmonie et d’équilibre, une sensibilité aux couleurs etc.
Patricia et Brigitte ne se livrent pas plus que ça. Je ne devine aucune expression de l’intime, aucune traduction de l’indicible… Or, c’est ce que je cherche habituellement dans l’art… « Art, je veux de toi ce qui m’est inaccessible, inaccessible…! »
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