Résumé : Isobel est une jeune artiste peintre exceptionnelle, aux clients bien particuliers : les redoutables faés, des créatures immortelles capables de jeter de terribles sorts. Les faés envient une seule chose aux humains : leur Art, car eux-mêmes sont incapables de donner un coup de pinceau sans tomber en poussière.
Le talent d’Isobel est si convoité que Corneille, le prince d’automne, lui commande un portrait. Mais la jeune femme va commettre une grave erreur et mettre le prince dans une position difficile, qui pourrait bien lui coûter la vie. Furieux, Corneille l’entraîne sur les terres des faés pour comparaître devant un tribunal. Un voyage périlleux, où, cernés d’ennemis, ils seront contraints de s’en remettre l’un à l’autre pour survivre… au risque de voir naître entre eux un sentiment plus dangereux encore.
Avis : Isobel est peintre et ses clients sont des faés, dont Mouche qui adore la laisser faire son portrait. Les faés sont des êtres cruels mais fascinés par les humains car ils possèdent l’Art et pas eux. C’est alors que le prince d’automne va lui rendre visite pour qu’Isobel fasse son portrait. Portrait qui va entrainer Isobel dans une grande aventure aux côtés de Corneille. Ce qui va les changer tous les deux et faire apparaître entre un sentiment dangereux et interdit.
J’ai adoré le personnage d’Isobel, cette jeune femme de dix-sept ans est parfaitement éclairée quand à ce que sont les faés, elles se protègent donc de leurs mauvais coups, et malgré ça, ça ne va pas l’empêcher d’éprouver quelque chose pour Corneille. Isobel a un petit ton sarcastique quand elle narre son histoire, qui m’a beaucoup plu. Le livre est bourré de petites touches d’humour et j’ai adoré ça. Les faés sont des êtres malsains, ils sont assez effrayants d’une certaine façon mais Corneille est différent. S’il a l’arrogance des faés, il a aussi un côté un peu plus humain et sa rencontre avec Isobel ne va pas arranger les choses.
L’histoire est prenante, bien écrite (j’ai adoré le style), même s’ils me faisaient froids dans le dos, j’ai beaucoup aimé comment était représentés les faés. Les descriptions permettent vraiment d’imaginer les faés, la forêt, les êtres qui les entourent. On rit, on a peur, on est méfiant et mal à l’aise, on se réjouit aussi. Et on s’attache à Isobel et Corneille. J’ai été happé dans le récit et quand je devais mettre en pause mon livre, j’avais hâte de pouvoir y retourner. Le seul petit bémol, c’est que j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de balades en forêt et de détours, mais c’était pour laisser le temps aux personnages de s’apprivoiser. La fin est pleine de rebondissements et de petits retournements de situation, elle tient en haleine.
Au final, c’est une lecture que j’ai adoré, et je pense que je vais suivre cette autrice de très près car c’est le deuxième livre que je lis et que j’aime.
Phrases post-itées :
« Il était incroyablement vaniteux, même pour un faé, ce qui revenait à dire d’une mare qu’elle était particulièrement humide, ou d’un ours qu’il était étonnamment poilu. »
« Non, c’était la prise de conscience que j’étais entourée de gens vides dans des vêtements pourrissants, qui grignotaient des petits gâteaux remplis d’asticots en bavardant de tout et de rien, un sourire figé sur leurs visages faux. »
éé