La forme d’un poisson se pose
sur la branche la plus lointaine
et tremblante d’un reflet
Passe l’ombre d’un homme
un instant retenue
par de vagues remous
d’écorces
de racines
(C’est ainsi
les hommes sont mortels
Ils meurent
on dit qu’ils passent)
Et puis s’en vient l’apparence d’un chien
désœuvré cherchant dans son propre rêve
un coin de nuit pour dormir
Alors l’oiseau
très haut dans le ciel
désert jusqu’à l’absence
étant seul à voir cela
se prend à douter de ses ailes
et tombe.
***
Serge Wellens (1927-2010) – La concordance des temps (Folle avoine, 1997)