J'ai découvert BUKOWKI y'a tout juste un an et je ne m'en suis toujours pas remis. Aussi ai-je décidé de me dégoter un autre bouquin pour voir si tout cela n'était que passager... Et ça ne l'est pas !!! C'est le genre de mecs que j'affectionne... Comme GAINSBOURG, ARNO ou LEOTARD (non pas François, mais Philippe ; encore que le premier a pondu un petit pamphlet pas dégueu du tout qui mérite le détour)
Dans Les Contes de la folie ordinaire, c'est surtout l'alcool à outrance qui m'avait marqué, voire traumatisé... Là, c'est la baise à tout va. Autres temps, autres moeurs. Le SIDA n'existait alors pas ; on ne craignait que la syphillis et compagnie (encore qu'on ne précise pas si on se protégeait ou pas... juste qu'on ramone en moyenne une vingtaine de fois avant de jouir. Ou qu'on découvre le cunnilingus...)
S'y alternent également les scènes quotidiennes d'une petite vie de plus en plus rangée (encore que le cochon se tape deux étudiantes allemandes en même temps...), toujours abreuvées d'alcool à tous les étages, et des passages de réflexion (à propos de Céline et de Voyage au bout de la nuit :
Après ce bouquin, il a perdu la main, il s'est mis à frimer, à casser les pieds à ses éditeurs et à ses lecteurs. Rudemment dommage. Son talent à disparu
ou encore d'autres écrivains etasuniens...)
Petit bémol, à la fin, avec quelques répétitions... c'est pas désagréable en soi, mais on s'en serait passé... Problème de traduction également : traduire shit par merde, ça devait le faire dans les années 80 même si j'ai un peu de mal à le croire...
En résumé, c'est pas le livre que je conseillerai pour rentrer dans le monde de l'écrivain dipsomane le plus célèbre des USA, mais il se laisse lire tranquillement, un petit après-midi estival...