Né aux Etats-Unis d’une mère française et d’un père hollandais, Mark Steinmetz a été influencé aussi bien par la culture européenne qu’américaine. Tout au long de sa carrière, qui a débuté au milieu des années 1980, le photographe s’est appuyé sur des événements fortuits pour réaliser ses photographies. Travaillant par séries, ses clichés intimes en noir et blanc couvrent des sujets tels que l’enfance et l’adolescence. Il réalise également de très beaux projets sur des petites villes du sud-est américain, des scènes de rue à Paris et diverses villes italiennes. Distillées au compte-gouttes, à tel point qu’elles n’apparaissent qu’en filigrane à l’œil averti, ses influences sont aussi nombreuses que diverses; on évoquera Stieglitz, Strand, Evans, Friedlander, Winogrand, Eggleston tout autant qu’Atget, Cartier-Bresson, Kertész, Sander ou encore Boubat. Et, bien sûr, les repères ne sont pas que photographiques. Son œuvre est également littéraire et cinématographique (l’auteur considère d’ailleurs que la photographie et le cinéma sont des formes de littérature). Les photographies du nouveau livre de Mark Steinmetz, publié par les éditions britanniques Stanley/Barker, Rivers & Towns, ont été réalisées dans les années 1980 dans des villes ouvrières du Connecticut, aux États-Unis. Le photographe explique: “Les usines et les moulins maussades construits le long des rivières avaient connu leur apogée et commençaient à décliner. J’ai été ému par ces lieux et j’ai voulu décrire les ponts, les maisons et les rues, et montrer quelque chose de la vie intérieure des gens. En même temps, j’essayais de me découvrir en tant que photographe.” Ce superbe ouvrage de 208 pages, la quatrième collaboration avec Stanley/Barker à ce jour, est maintenant disponible sur la boutique en ligne de l’éditeur.