J’ai été enthousiasmée par 5 des 6 films les plus récompensés par l’Académie des César. Sans doute l’aurais-je été aussi par Illusions perdues (7 statuettes dont le César du Meilleur film) si je ne lui avais pas préféré Eugénie Grandet, qui sortit la même semaine, m’amenant à faire l’impasse sur le film de Xavier Gianolli au profit d'un long métrage plus discret. Je me rattraperai ultérieurement.Je me méfie parfois des compliments qui arrivent trop vite et trop tôt. Je ne dis pas que j’ai raison de le faire, mais c’est un constat. J’ai aussi à coeur de ne pas suivre systématiquement les sentiers battus. C’est me semble-t-il important dans la position de bloggeuse. Et sur ce point on ne peut pas dire que c’était gagné d’avance pour Aline, ni pour Annette d’ailleurs car j’en ai entendu abondance de critiques, … par des personnes qui n’étaient même pas allés les voir.En tout cas Illusions perdues n'a pas été victime de son titre. Il était le grand favori de cette 47e cérémonie, avec un nombre record de quinze nominations.Annette a récolté 5 récompenses, pour onze nominations : meilleur réalisateur pour Leos Carax, meilleur son pour Erwan Kerzanet, Katia Boutin, Maxence Dussère, Paul Heymans, Thomas Gauder, meilleurs effets visuels pour Guillaume Pondard, meilleur montage de Nelly Quettier et meilleure musique originale de Ron Mael et Russell Mael.Valérie Lemercier avait raison de ne pas crier trop haut victoire malgré ses dix nominations pour Aline, mais elle peut être fière du César de la meilleure actrice pour sa performance phénoménale. Son petit discours fut autant émouvant qu'humoristique en espérant avoir autant de succès avec son prochain bio pic sur … Martine Aubry.J'approuve tout autant le César du Meilleur acteur attribué à Benoit Magimel pour De son vivant. Le César de la meilleure actrice dans un second rôle est totalement justifié pour Aissatou Diallo Sagna, dans La fracture de Catherine Corsini.The Father de Florian Zeller mérite lui aussi sa distinction de Meilleur film étranger.