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Et puis un jour, j'étais prête à être mère

Publié le 15 mars 2022 par Theopencloset @opencloset_bkt
Et puis un jour, j'étais prête à être mère

Je n'ai pas toujours voulu être mère. Contrairement à certaines personnes qui le souhaitent presque comme un rêve d'enfant, c'était chez moi un désir très tardif.

Je ne sais pas si je n'ai jamais voulu avoir d'enfant du tout, mais je suis sûre qu'après le divorce de mes parents, c'était pour moi hors de question. Avoir ce pouvoir, cette capacité à pouvoir autant blesser un enfant comme j'ai pu l'être à cette période de ma vie, c'était pour moi une trop grande pression et un risque que je ne voulais pas prendre. Je ne suis pourtant pas chochotte et je sais me protéger quand il le faut des mauvaises personnes, mais aucun bouclier n'est assez puissant pour nous protéger de la douleur morale, émotionnelle que peuvent nous infliger nos parents. Parce que justement ce sont nos parents et que l'on n'est jamais assez préparé à devoir se protéger d'eux. Alors c'était pour moi une évidence, je ne prendrai jamais le risque de pouvoir blesser quelqu'un, un enfant, MON enfant, de la sorte.

Rajoutons à cela le monde aussi incertain dans lequel nous vivons, encore plus maintenant, d'un point de vue écologique ou politique et cette incapacité à pouvoir garantir qu'ils vivront dans les meilleures conditions possible, à quoi bon infliger cela à un nouvel être.

Le temps passe, on grandit, on cicatrise de nos blessures, on évolue et aussi... on rencontre l'amour, cette moitié avec qui on a envie de tout partager. Cette personne avec qui on veut s'unir pour la vie, et qui nous donne cette force avec laquelle on se sent prête à surmonter toutes les montagnes. On a envie de vivre ensemble pour toujours, de marquer cette union par une bague ou une cérémonie, mais aussi par la vie. Et petit à petit cette envie grandie en moi, refaisant surgir certaines de nos craintes, mais me sentant prête à les surmonter.

Et voilà qu'un jour je commence à en parler, on se demande si on est prêt, si c'est le bon moment et puis on prend cette décision. Je pense que Max était tellement étonné qu'il a dit oui rapidement avant que je change d'avis à nouveau! ^^ Il semblerait que ça peut prendre jusqu'à des années pour y arriver, donc on se dit que ça nous laisse un peu le temps pour finir de s'y préparer complètement, sans pression. Et puis parfois ça vient bien plus vite qu'on ne le pensait, on découvre cette vague de bonheur en seulement quelques semaines. On est heureux, amoureux, comme sur un petit nuage. Et pourtant j'avoue que je n'osais presque pas dire la vitesse à laquelle nous avions eu cette chance. Comme un sentiment de culpabilité envers toutes ces mamans et futurs mamans qui galèrent tellement alors que c'est leur souhait le plus profond. Moi qu'il y a encore quelques semaines ne voulait même pas entendre parler de ça, je ne me sentais presque pas légitime. Mais le bébé est bien là pour notre plus grand bonheur. Et on donnera tout pour faire de notre mieux.

Alors oui, au vue de notre situation, ce fut la course. Non seulement il nous fallait organiser un déménagement avec tout ce que cela implique, mais également il faut également faire face à toutes les contraintes d'un changement de pays dans un délai qui nous est limiter. Les aurevoirs déchirant d'un côté, le départ de rien (mais vraiment rien) de l'autre. Rien d'insurmontable, juste des choses qui nous demandent de l'organisation, de l'énergie, de la gestion de stresse et aussi beaucoup d'émotions. Tout cela m'a gardé l'esprit bien occupé, parfois un peu trop, alors que j'aurais préféré pouvoir me concentrer à 200% sur ma grossesse et mon petit bébé. Mais rien n'est trop tard, il me reste encore 3 merveilleux mois à vivre en cohabitation avec le bébé et je vais prendre le temps de les vivre pleinement pour me créer les meilleurs souvenirs de cette étape.

Alors non, c'est vrai, je n'ai pas eu un mené un combat pour avoir la chance de devenir maman, ou peut-être que si, mais contre mes propres démons, et pourtant je sais du plus profond de mon coeur que je suis prête à mener tous les combats à venir et à me battre corps et âmes pour que mon enfant puisse grandir et vivre heureux.

Je ne dis pas qu'on sera parfaits, personne ne l'est, mais comme avec les livres d'Histoire, j'ai appris des erreurs du passé et je me sens capable de ne pas les refaire.


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