Pour me vider la tête, je scrabble en solitaire. Ce qui n'est pas prévu par le règlement.
Exercice curieux : j'ai constaté que, seul, je fais de l'ordre de 300 points de plus qu'en groupe.
Serait-ce que la théorie des jeux appelle le dilemme du prisonnier ? A plusieurs, on a tout intérêt à maximiser ses gains immédiats, ce qui conduit à paralyser le jeu. Seul, c'est le score final qui compte. On sacrifie un coup pour en préparer un autre. On adopte une stratégie d'occupation du damier, qui rappelle un peu ce que je comprends du go.
Au fond, on manque de jeux qui nous prouvent le génie du collectif. Même ce qui ne peut se faire seul, comme la construction d'une cathédrale, est le produit d'une division des tâches, qui laisse penser à chacun qu'il est meilleur dans sa discipline que les autres dans la leur...