J'ai toujours tort, est ma devise, et elle n'a jamais été aussi juste.
L'association des interpreneurs s'est lancée dans une étude de l'entreprise qui se révèle pleine de surprises. A chaque fois que nous pensons avoir trouvé quelque-chose, nous découvrons que nous l'avions mal interprété...
Dans un précédent billet, je parlais de la PME et du changement, cette fois il s'agit de la question du "collectif".
Ce qui parait évident quand on le dit est que la force de l'Allemagne est son esprit collectif. La performance de ses entreprises en résulte. Or, le collectif est la faille de la France. Nous avons donc cherché ce qui pourrait le favoriser, puisque c'est la condition nécessaire de la performance économique, et de l'élimination d'un empilement de dettes qui pourrait être fatal à brève échéance.
Miracle. La France est pleine d'exemples d'initiatives surprenantes, dans ce domaine.
Alors, cela paraissait évident, nous avons demandé à leurs auteurs de faire du prosélytisme. Flop radical. Nous les avons terrorisés !
Explication ? L’association a pris petit à petit conscience de ce que notre société est « toxique » pour certains de ses "constituants". Tous ces gens ont été, c'est notre hypothèse, victimes d'expériences qui les ont traumatisés. Du coup ils se sont repliés sur eux-mêmes. Parmi ceux-ci, il y a les collectivités rurales, les PME traditionnelles, et toute une partie de la population.
Certes, ces gens pensent "collectif" mais pour protéger leur cadre de vie. Ce pour quoi ils sont prêts, d'ailleurs, à faire de gros sacrifices. Nous découvrons un pays extrêmement résilient, car il n'a plus rien à perdre. Sa devise : "pour vivre heureux, vivons cachés".