La clameur de la guerre se fait entendre depuis toujours, et la littérature qu'elle a engendrée est presque aussi vieille que l'art de la guerre lui-même. Mais la vision picturale de la guerre s'est révélée moins convaincante que, par exemple, le récit d'Homère écrit il y a 3.000 ans. Certains bas-reliefs assyriens ou égyptiens, certaines mosaïques grecques ou la statuaire romaine traduisent la réalité des combats, mais leur expression reste essentiellement statique. Il en est de même des enluminures des manuscrits médiévaux. Qu'il s'agisse des Français et des Anglais de la guerre de Cent Ans ou des chevaliers de la Table ronde, les guerriers apparaissent toujours comme des stéréotypes.