Le bleu de mes yeux s’est éteint dans cette nuit,
L’or rouge de mon cœur. Ô ! comme la lumière brûlait en silence.
Ton manteau bleu étreignit celui qui sombre ;
Ta bouche rouge scella l’enténèbrement de l’ami.
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Nachts
Die Bläue meiner Augen ist erloschen in dieser Nacht,
Das rote Gold meines Herzens. O! wie stille brannte das Licht.
Dein blauer Mantel umfing den Sinkenden;
Dein roter Mund besiegelte des Freundes Umnachtung.
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George Trakl (1887-1914) – Œuvres complètes (Gallimard, 1972) – Traduit de l’allemand (Autriche) par Marc Petit et Jean-Claude Schneider.