« Moi, j'aurais voulu être un garçon »
La seconde femme dont l’entretien avec Abdelmalek Sayad est publié dans ce livre est plus jeune qu’Ourida et, d’autre part, son récit porte sur des années plus récentes. Mais ce qu’on trouve chez Fatiha, c’est aussi le refus d’une assignation sociale selon le genre. Les premières pages évoquent les conditions de vie des immigrés/émigrés algériens, la pauvreté et le désir d’avoir ce que les autres ont (logement, vêtements, jouets). Puis c’est la situation des filles, des femmes, qui fait peu à peu l’essentiel de l’entretien : être libre de ses mouvements, comme les garçons, pouvoir fumer, boire, avoir des relations sexuelles, comme les garçons. Et, finalement, pourquoi pas ? être un garçon.