Bonheur d’une planification efficace : la France va très bientôt pouvoir goûter aux joies des pénuries que tout socialisme introduit inévitablement.
Avec ce qui se passe actuellement en Ukraine et avec la mise en place de sanctions carabinées contre la Russie, la situation française, déjà assez peu brillante, va brutalement s’aggraver.
Pour rappel, la situation actuelle est en effet particulièrement peu reluisante. On constate déjà une belle pénurie d’enseignants à l’école : salaires trop bas, concours au rabais, postes peu attractifs notamment dans ces zones d’éducation prioritaire où la seule priorité pour ces enseignants est d’y survivre sans passer par la case dépression ou overdose de tranquillisants.
À la suite de la pandémie, est-il utile de revenir sur les pénuries, nombreuses et profondes, du système de soins français ? Bureaucratisé jusqu’au trognon, tout y est décidé par une myriade d’agences et d’administrations opaques. Les décisions sont prises, unilatéralement, du sommet vers la base, sans concertation, sans autonomie et avec les résultats calamiteux qu’on voit depuis vingt ou trente ans.
Dans la Justice, c’est la même chose : pénurie de moyens informatiques, de professionnels, depuis les huissiers jusqu’aux juges en passant par les places de prison. Dans l’armée, les pénuries y sont aussi monnaie courante. Nos soldats, nos marins et nos pilotes sont mal équipés, épuisés par de trop nombreuses missions éparpillées partout dans le monde. Les pompiers, les gendarmes constatent là aussi des soucis de logistique de base et de déclassement de leurs professions, le tout sur fond de paperasserie dévorante et de manque de matériel criant.
Le régalien est la dernière roue du carrosse, et encore.
Bien qu’on le renomme de nos jours « ultra-néo-libéralisme » pour cacher la vérité aux électeurs, ce qui n’est que du socialisme appliqué fonctionne en France à plein régime et on obtient donc ce qu’il a, en tous temps et en tous lieux, toujours obtenu : des pénuries, des individus sous-payés et mal équipés, un service de plus en plus pourri et un coût de plus en plus élevé.
Dans ce tableau, la mise en place des sanctions anti-russes va accroître les problèmes… en France : on va passer très vite, dans les prochains mois, d’une économie lourdement endettée mais qui parvenait encore à répondre, en retard, à la demande, à une économie de rationnement, où toute la demande ne sera pas remplie.
Et ces pénuries, on a déjà une idée de ce qu’elles seront : si la France dispose encore d’une certaine autonomie en blé, il en va différemment pour les différents intrants agricoles qui, suite aux sanctions, vont devenir subitement beaucoup plus cher (un doublement ou un triplement de leur prix n’est pas à exclure). Les prix de l’énergie sont déjà fort élevés ? Ne vous inquiétez pas, si le conflit et les sanctions s’éternisent, ils vous paraîtront bientôt désirables.
Et si cela va franchement picoter pour l’Europe, cela risque d’être vraiment douloureux dans de nombreux pays en Afrique qui ne pourront pas supporter de telles hausses, ou en Chine qui importe des quantités croissantes de céréales. Ceci va, mécaniquement, renchérir les biens et services que la Chine nous fournit ce qui ne peut pas se traduire par autre chose qu’une hausse des prix, partout…
Cependant, l’avenir de cette France des pénuries est déjà tracé, et, chance inouïe pour ce pays, il disposera le moment venu de cet homme providentiel qui va tout corriger : grâce à d’habiles éléments de langage et une rhétorique finement polie par les habiles consultants de McKinsey, tout ce qui va se produire dans les prochaines semaines sera, indubitablement, de la faute à Poutine.
Alors même que l’état lamentable de l’économie est directement imputable à 50 ans de gabegies, alors que les dettes ont explosé de 600 milliards supplémentaires grâce à Monsieur Kwakilenkouth, dont les cinq dernières années ne sont qu’une succession d’erreurs, d’incompétence et de consternation, tout sera oublié : on a trouvé un coupable pratique, une marotte simple pour détourner l’attention.
Et alors que le vilain virus justifiait à lui seul à la fois les restrictions de liberté et les ruptures de chaînes logistiques, et ce alors même qu’elles ne sont le fait que des obligations et interdictions des gouvernants, Macron en tête, on peut d’ores et déjà parier que la guerre ukrainienne sera le lit de toutes les excuses à venir pour l’inflation galopante et les queues devant les principaux services de l’État (et peut-être devant certains commerces).
Le pouvoir d’achat réduit à sa plus simple expression pour la moitié des Français ? Ce sera la Fotapoutine.
La zone Euro qui s’emballe, la monnaie qui s’effondre ? Ce sera la Fotapoutine.
Même s’il n’y a pas eu d’étude en double aveugle randomisée, on sait que la guerre peut provoquer des effets secondaires graves, dont on est heureusement sûr que Macron va nous prémunir à condition d’une double-dose de votes en avril prochain (avec son indispensable petit booster parlementaire dans la foulée). Eh oui : il va « nous protéger » comme il l’a lui-même écrit dans sa pénible prose de lycéen envoyé à nos frais à tous les Français. Compte-tenu de l’historique de l’actuel locataire élyséen qui a enfilé mensonges sur mensonges, les mélangeant de mépris et d’arrogance, on peut déjà se faire une idée précise de ce qui va se passer : nous sommes véritablement tous en danger.
Et on sait déjà qu’il y aura peut-être des pénuries mais pas de la bonne parole présidentielle…
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