Critiques Séries : Severance. Saison 1. Episode 4.

Publié le 09 mars 2022 par Delromainzika @cabreakingnews

Severance // Saison 1. Episode 4. The You You Are.

Plus on avance dans Severance et plus je pense à Eternal Sunshine of the Spotless Mind. Il y a des similitudes dans la narration et « The You You Are » permet aussi de faire avancer de façon un peu plus drastique le récit. Les choses deviennent de plus en plus sombres dans Severance et je trouve ça fascinant. Mais ce n’est pas tout car Mark et ses collègues commencent à comprendre ce qui se trame autour d’eux. Si les trois premiers épisodes étaient assez bien équilibrés entre humour et absurdité du monde du travail, il n’y avait pas vraiment de quoi rire dans cet épisode. Severance avait besoin d’un épisode comme celui-ci afin de faire avancer l’histoire et de créer une paranoïa ambiante encore plus forte. Les employés passent par une sorte de chambre de torture s’ils tentent de se passer des notes entre eux. On comprend la douleur et le côté sombre de Severance rapidement lorsque dans la première séquence de la série, Mark pleure dans sa voiture.

On se rend compte aussi dans cet épisode que les personnages sont bien mieux développés ici. Mark et Petey sont bien mieux développés mais Mark reste la plus grande énigme de la série. Je me demande vraiment si au fond il n’est pas entré dans la société dans l’espoir de découvrir ce qui se passe réellement. Comme une sorte d’espion. Il y a tellement de mystères dans Severance que la série devient encore plus percutante. Depuis son premier jour, Helly est un peu une sorte d’électron libre dans la société. Elle n’arrive pas à être coincée dans un bureau avec un groupe d’hommes qui lui dit de passer à autre chose et commencer à travailler réellement. Helly pourrait bien être un dommage collatéral de Severance ou au contraire être celle qui découvre le pot aux roses. Severance veut aussi que l’on comprenne que ce ne sont pas des gens bêtes. Cobel et Milchick ne sont pas stupides et le scénario veut faire en sorte que l’on comprenne tout cela.

Le côté labyrinthique de la série continue d’être fascinant. On est à la fois dans quelque chose de très sombre et une comédie noire sur le monde du travail qui annihile les gens dans leurs tâches quotidiennes répétitives. Le mystère s’intensifie aussi et bien que Severance nous délivre plus de questions que de réponses pour le moment, cela permet aussi de nous garder avec l’envie d’en voir toujours plus. Je ne sais pas ce qu’il faut attendre de la suite de la saison mais Patricia Arquette commence à devenir de plus en plus inquiétante et sa façon d’incarner son personnage me fascine là aussi. C’est tout ce que je pouvais rêver en ce moment en termes de série SF.

Note : 7/10. En bref, Severance adopte ici un ton plus sombre et moins comique pour rendre compte de la gravité du récit.

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