Les États-Unis, le Canada, la large majorité Démocratique mondiale, se range derrière l'Ukraine agressé.
La pays de l'oncle Sam a été impliqué dans de très nombreuses interventions étrangères depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Il y a toujours eu deux écoles de pensées en terme de politique étrangère: l'interventionisme et l'isolationisme qui, respectivement, encourage ou décourage une intervention directe dans un pays étranger.
Militaire, diplomatique ou économique.
Voici 28 fois, depuis la création d'Israël.
Entre 1948 et 1960: en Italie: La Central of Intelligence Agency (la CIA) est impliquée dans la politique italienne depuis la fin de la Seconde Grande Guerre. En 1948, la CIA a dirigé le résultat des élections en faveur de la droite religieuse chrétienne Démocrate afin de faire vite oublier Benito Mussolini. Ils y prendront franchement goût et influenceront les résultats d'élections sans cesse, jusqu'en 1960. Année où ce qui se passe à Cuba amène l'attention de l'agence franchement ailleurs.
Mars 1949: Coup d'État en Syrie: Sans effusion de sang, le 30 mars, on réussit un Coup d'État, le premier militaire, dans l'histoire moderne du pays. On renverse le parti élu démocratiquement pour faire place au chef de l'armée Husni-al-Za'im qui devient président le 11 avril suivant. Mile Copeland Jr, de la CIA et Stephen Meade, aussi de la CIA, sont derrière le coup.
1949-1953: La subversion albanienne: L'Opération Valuable est un opération paramilitaire dans le bloc Est de l'Albanie. L'objectif était de renverser le gouvernement communiste en place. Les services secrets anglais et la CIA sont mis à contribution ainsi que des agents Yougoslaves, Grecs, Italien, qui sont tous mis à jour par une taupe soviétique et font échouer le projet.
19 août 1953(notre calendrier) : Coup d'État Iranien: Connu en Iran comme le 28 Mordad (cinquième mois du calendrier perse) Coup d'État. On renverse le gouvernement démocratiquement élu en faveur d'un renforcement de la monarchie du Shah, Mohammad Reza Pahlavi. Orchestré par les États-Unis sous le nom de code Projet TPAJAX ou Opération Ajax, et par l'Angleterre sous le nom d'Operation Boot. Le clergé y jouera aussi un grand rôle.
18 au 27 juin 1954: Coup d'État au Guatemala: Du nom de code Operation PBSuccess, coordonné par la CIA, on dépose le président élu démocratiquement Guatémaltèque Jacobo Arbenz, ce qui mettra fin à la révolution Guatémaltèque qui sévissait depuis 10 ans. On installe alors la dictature de Carlos Castillo Armas, le premier d'une série de despotes soutenus par les assez sales États-Unis, au Guatemala. Dwight Eisenhower et Allen Dulles sont derrière tout ça.
1956-1957: La Crise Syrienne: La CIA planifiait de renverser le gouvernement en place qui n'était pas d'accord avec l'occident et son envie de lutter contre le communisme. Très tôt, on veut impliquer l'armée Irakienne, mais on fera finalement appel à des agents Syriens. L'Opération Straggle est prévue, mais retardée de 5 jours, elle est interrompue par la crise du Canal de Suez. L'Opération Wappen, l'année suivante est éventé par des gens qui se sauvent avec l'argent que la CIA leur donne pour dénicher des secrets d'État. On a des projets d'assassinat mais on laisse tomber suite à de nouveaux engagements avec l'Arabie Saoudite, l'Irak, la Syrie elle-même et l'Égypte.
1957-1958: La Rébellion Indonésienne: Eisenhower exige le renversement du gouvernement de Sukarno. Mais le plan de la CIA est aussitôt éventé par les agents du KGB. Trois jours plus tard, c'est dans le journal national. Des erreurs lamentables de coordination feront en sorte qu'en février 1958, des soldats des États-Unis avec les rebelles et des soldats des États-Unis, avec l'armée Indonésienne se battent les uns contre les autres. On sous-estime aussi largement l'armée Indonésienne. La CIA subit un cuisant échec et Sukarno en sort nettement plus fort. À partir de 1965, il est clairement communiste.
1959 à 2000: 9 fois la CIA tente d'assassiner Fidel Castro. Sans succès. Humiliant.
1959: Le Complot de Bangkok: aussi connu sous le nom de Coup Dap Chhuon. Il s'agit d'un plan conspiratoire qui avait pour but de renverser le prince Norodom Sihanouk du Cambodge. Initié d'abord par les politiciens de l'aile droite, des fripouilles Cambdogiennes, le gouverneur Dap Chhuon et le gouvernements de Thaïlande et du Sud du Vietnam, on s'associe à la CIA, en février 1959, mais tout échoue. Chhuon est capturé et tout le monde meurt "de blessures" alors capturés et on place les photos de leurs cadavres en Une des journaux. Les États-Unis n'aimaient pas les liens récents du Cambodge avec la communiste Chine.
1960: Coup d'État du Congo: Eisenhower autorise l'assassinat du premier président du Congo indépendant, Patrice Lumumba. Mais on laisse tomber le plan de l'empoisonner avec de la pâte à dents. La toute neuve présidence de John F. Kennedy n'est pas favorable à l'idée de se mettre une partie de l'Afrique à dos. Lumumba a des connections communistes. Il est kidnappé par la CIA et assassiné 3 jours avant le début de la présidence de JFK. Ce dernier apprend la mort de Lumumba 30 jours plus tard.
1961: L'invasion ratée de la Baie des Cochons: En 1952, l'allié des États-Unis Fulgencio Batista réussit un Coup contre Carlos Prio, forçant ce dernier à l'exil, à Miami, en Floride. Les É-U, la mafia beaucoup, prends toute la place sur l'île pendant presque 8 ans. Quand Fidel (et Che) prennent Cuba, le 1er janvier 1959, Eiseihower donnera 13,1 millions à la CIA afin qu'on se débarrasse du socialiste versé communiste. Un bataillon de quelques 1400 paramilitaires, formés en sol Étatsuniens, en grande partie aussi Cubain, composé d'exilés, arrivent du Nicaragua et du Guatemala et envahissent la Baie des Cochons. D'abord avec succès. Mais ce qui est décidé sous Eisenhower ne l'est plus chez le jeune JFK qui commence tout juste son mandat. Il refuse d'envoyer de l'aide aérienne ce qui condamne toute l'opération. Après trois jours, les Cubains font une bouchée des paramilitaires et Castro est considéré comme un héros local.
Novembre 1961: Operation Mongoose: Cette fois JFK donne le ok à la CIA. On veut renversement du gouvernement et de son dirigeant, mais on essaie que cela se produise de l'intérieur en montant le peuple Cubain contre Fidel. On sabote de l'intérieur, sans réels grand succès concluants.
30 mai 1961: L'Assassinat de Rafael Trujillo: Le dictateur Dominicain est tué dans sa Chevrolet Bel Air encerclée dans un guet-apens de 5 hommes dont un géneral. 4 seront vite exécutés eux-mêmes. Seul le général survit. Il dira que les États-Unis ne sont pas impliqués, mais toutes les armes utilisées sont des armes fournies...par la CIA.
1963: Le Coup du Sud Vietnam: Le président Ngo Dinh Diem est renversé par un groupe d'insatisfaits de l'Armée de la République du Vietnam. On aime pas sa gestion de la crise Bouddhiste et celle de la menace des Viet Cong communistes. JFK est au courant de tout ça. Choisit de tout laisser aller. On fournira même, un peu d'argent pour aider. Début novembre. Diem est capturé est exécuté, avec son frère. JFK, sera lui-même exécuté très publiquement, 20 jours plus tard.
1964: Le Coup d'État Brésilien: Des membres de la Forças Armadas Brasileiras renverse le gouvernement de Joao Goulart. Les États-Unis sont derrière tout ça. Goulart était soupçonné d'avoir des liens communistes. Il avait, effectivement fait des tournées diplomatiques sympathiques, en Chine. La menace socialiste est réelle du point de vue des É-U. Toutefois, c'est une dictature militaire qui prend le contrôle. Pour les 21 années suivantes.
1965-1966: La transition du nouvel ordre en Indonésie: Après 22 ans de présidence, Sukarno voit 5 de ses importants généraux se faire assassiner dans ce qui ressemble à un Coup pour le renverser. Dans les heures qui suivent ces morts, Sukarno réussit à mobiliser des forces et prendre le contrôle de Jakarta. Des anti-communistes réussissent une purge de son régime en tuant 500 000 d'entre eux. Son parti devenu inexistant, Sukarno est forcé de transférer son pouvoir à son nouveau chef d'armée, le général Suharto. Les États-Unis réussissent cette fois à commanditer du succès.
Février 1966 Le Coup Ghanéen: Le Parti de la Convention du Peuple règne au Ghana depuis 1951. Mais la gestion des affaires est catastrophique, 15 ans plus tard. La répression est maintenant d'office. Depuis 2 ans, une élection truquée ne berne personne. Il se déclare même président à vie (maintenant qu'il sait qu'il aurait perdu). Le parti est Staliniste socialiste. La CIA s'implique et 8 agents soviétiques seront tués dans le Coup. Le président Kwame Nkrumah est forcé à l'exil, en Chine.
11 septembre 1973: L'autre 11 septembre. Le premier noir, 11 septembre. Henry Kissinger est un criminel de guerre Nobelisé.
1955-1975: La Guerre du Viêt Nam: Une catastrophe.
1976: Coup d'État en Argentine: Isabel Peron est renversée de sa présidence le 24 mars par la junte militaire de Jorge Rafael Videla, Emilio Eduardo Massera et Orlando Ramon Agosti. Le National Reorgansisation Process et la junte restent au pouvoir jusqu'en 1983. Où ils sont alors jugé pour crimes contre l'humanité. Leur maître à penser et principla mentor, Henry Kissinger est aussi largement impliqué.
Octobre 1979: Coup d'État au Salvador: Le président militaire Carlos Humberto Romero est forcé à l'exil. Le Junta Revolucionaria de Gobierno prend le contrôle, lourdement appuyé par les États-Unis, qui sera en fait, une dictature jusqu'en 1982.
1979-1989: Opération Cyclone, en Afghanistan: Les États-Unis financent et arment les Afghans afin de défendre (ou d'attaquer) les frontières avec l'Union Soviétique. C'est un bon deal pour les É-U de voir des étrangers se battre contre l'URSS mourante. Et c'est un meilleur deal encore pour Ossama Ben Laden. Avant qu'il ne forme Al-Qaïda et ne trouve que l'occident lui doivent encore quelque chose.
1981-1990: Les Contras du Nicaragua: Junte anti Sandiniste, les regroupements de guerillas, lourdement armés, commet de très nombreuses violation du droit humain, et utilise des tactiques de terroristes. Ronald Reagan a les mains plein de sang là-dessus. Reagan voulait du blanc, pas souvent du noir.
1982: La CIA, au Tchad: Le gouvernement voisin, celui de Kadhafi, en Libye est un ennemi total des États-Unis. L'administration Reagan offre un support complet au président du Tchad Hissène Habré qui subit les foudres directes de Kadhafi. Mais quand vient le moment de s'occuper des prisonniers Lybiens, les États-Unis y placent leur moyens de torture. Le président du Tchad sera un triste dictateur. Reagan et les É-U. ferment les yeux. Quand la Lybie envahi le Tchad en 1983, les États-Unis fournissent les voies aériennes pour contrer Kadhafi, faisant semblant de ne pas savoir que le président Tchadien est un tyran un maitre de la torture.
1996: Coup en Irak: La CIA a une longue histoire d'implications avec le pays de Saddam Hussein. De 1959 à nos jours. Le pétrole sur place attire les mouches. Après plusieurs essais contre Saddam, tous sont restés infructueux. L'initiative de 1996 reste infructueuse, mais une série d'assassinats de ses proches, le gagnent au coeur. Ce sera Al-Jazeera qui trahira le dictateur. On disait d'Hussein qu'il avait asperger son propre peuple d'armes chimiques mortelles. Je ne sais si on dira la même chose des leaders de la Floride qui assassinent les gens de leur État en propageant de la désinformation massive face à la Covid, un jour. Faisant de la Floride un des meilleurs endroits pour en mourrir.
2012-2017: Syrie, Timber Sycamore: Argent, formation, armement, ce sont les services secrets d'Arabie Saoudite qui ont découvert les camps secrets dirigés par les États-Unis, en Syrie. Une conséquence involontaire de l'armement est le détournement du matériel envoyé, alors que le marché noir du trafic d'armes y fait un boom surnaturel. Les grenades sont particulièrement populaires.
Est-ce que l'Ukraine est la prochaine intervention ?
Ce qui s'y passe est l'une des choses les plus graves depuis ce qui a fait commencer la Seconde Guerre Mondiale.