Quand le despote Vladimir Poutine a fait envahir l'Ukraine et déclaré que ce peuple n'aurait jamais dû exister, peu se disait que l'Ukraine avait une chance.
Pourtant...
Même si le génocide s'accélère, l'impossible semble pouvoir devenir possible. Un peu plus d'semaine après le début de cette sale guerre, trois fronts Russes menacent toujours la capitale de Kyiv. Pourquoi Kyiv au lieu de Kiev, me direz-vous ? Parce que Kiev est la prononciation Russe. Si les Ukrainiens existent, et ils existent, c'est en ukrainien qu'il faudrait écrire et prononcer le nom de cette ville: Kyiv.
Il y a eu des batailles importantes pour le contrôle de l'aéroport, il y a eu des raids aériens dans les faubourg (les dangereux faubourg nazis pour la sécurité des Russes..), il y a cette colonne au Nord depuis quelques jours qui ne bouge pas, et il y a aussi des combats dans cette impressionnante colonne, en direction de Kyiv, principalement au début de celle-ci. Deux joueurs de soccer de l'équipe nationale de l'Ukraine, qui s'y étaient engagés, y ont perdu la vie. Afin de contrôler l'information à 100%, on a détruit des relais de télévision des environs, toutefois plusieurs télévision fonctionnent encore, mais dictant quel type de vérité? On ne sait pas trop. Plusieurs fuient vers la Pologne. D'autres ENTRENT pas la Pologne, pour défendre le pays assiégé. Certains de nos canadiens, entre autres.
Les Russes tentent d'encercler Kyiv. Mais la capitale n'est pas encore en état de siège. Peut-être maintenant, au moment de lire mes lignes. C'est un objectif russe clair. La capitale pour ensuite ravager de l'intérieur. Et probablement que Zelenski et/ou son entourage, s'y trouve peut-être aussi. Probablement pas, non plus.
La capitale a subi des raids aériens, des tirs de missiles, au moins une tentative d'incursion repoussée par les Ukrainiens, mais si la colonne réussit à envahir Kyiv, ce sont de gros canons, d'énormes chars, de l'artillerie lourd qui lui faciliteront la tâche. Quand Kharkiv a été saisi, mercredi, ce sont les missiles et les tirs de canons lourds qui avaient plu dessus qui ont permis la chose. Les victimes civiles sont de plus en plus nombreuses. La terreur, absolue. On ne sait pas si il faut croire complètement les chiffres Ukrainiens, ça reste soviétique, mais on déterminait, avant-hier, au moins 5800 décès au combat de leur côté et facilement 2000 vies civiles perdues. Au total, en 10 jours, on atteint les 12 000, 13 000 morts. La totalité des morts durant la guerre du Donbass.
Pourtant encore...
On voit des images d'Ukrainiens gagnant le moral de certains soldats Russes. Mercredi, il y avait cette image de soldat Russe, pas convaincu de ce qu'il faisait dans cette galère, qui rendait les armes en échange de bons burgers et de thé. On a aussi vu un Ukrainien demander à une équipe Russe et leur tank, ne bordure de route, si ils étaient en panne. Ceux-ci répondait qu'ils n'avaient plus de carburant. "Où allez vous?" leur demandait-il. "On ne sait pas" était le réponse. Stratégique ou pas. On a aussi vu que ce que les soldats reçoivent comme alimentation, sur le front Russe, est périmé depuis 7 ans. A beaucoup circulé ce clip d'Ukrainiens, non armés, qui levaient les mains face un tank Russe qui essayait d'avancer. Sans crainte de se faire rouler dessus ou de se faire exploser la tête. La suite ne dit pas les minutes qui ont suivies ces superbes images de grand courage puisé dans la colère et le désespoir.
La vision parcellaire de ce qui s'y passe nous empêche de savoir vraiment ce qui arrive. La vérité étant toujours la première victime de la guerre. Putler le prouvant par 1000 quand il a réitéré que tout ça était nécessaire en raison de la "nazification" de l'Ukraine. Traduction: en raison de le démocratisation de l'Ukraine. Au Québec, des restaurateurs mal avisés ont choisi de changer le mot poutine dans leur menu, ce repas comprenant frites-somptueux fromages en grain et sauce épouvantable, par autre chose en raison de l'association malsaine actuelle avec le tyran russe. Moi, au contraire, je conserve ce mot bien à nous, sinon on le donne tout simplement au tyran, il n'en est pas question, et au contraire je modifie le sien. Croisé entre Hitler et Putin, Mêmes visées. Il devient Putler.
Ce que les images de cette colonne de chars Russes ne disent pas est qu'il ne s'agit pas d'une colonne d'assaut. Ce ne l'est plus, en tout cas. C'est plutôt la collection des véhicules qui se sont retrouvés coincés au Nord-Ouest de la capitale, presque tous en panne d'essence, et qui attendent leurs réserves de carburant. Comme un temps d'arrêt dans un match de Risk. De plus, une rivière les empêche tout simplement de faire mieux. Elle est dans le chemin. Depuis des années, préparant le drame actuel, les Russes ont tenté de construire un pont enjambant la rivière Teteriv, mais chaque fois, bravement, les Ukrainiens l'ont démoli ou fait sauter. Cette rivière leur barre le chemin.
Ce qui donne espoir, c'est l'impressionnant manque de préparation Russe. On a largement sous estimé les résistants. Les soldats sont sous-alimentés, ou mal alimentés, et les communications ne sont pas du tout sophistiqués. On échange par talkie-walkie ou par téléphone cellulaire. Ce qui est facilement interceptable par tout le monde. Et qu'il l'est joyeusement. On entend tout, comprend tout, brouille et sabote à souhait du côté ukrainien. La communauté radio ukrainienne s'amuse beaucoup puisque rien n'est crypté. Ce qui reste surprenant. Ils ont beau être plus nombreux, ils sont aussi pas mal nigauds. Quand cette armée a tenté d'entrer dans Kharkiv à pieds d'abord, c'est parce qu'on avait tout entendu aux radios que ça n'a pas pu être pris ainsi.
Le niveau de non préparation Russe est important. Les erreurs tactiques sont confondantes. Les Ukrainiens ne sont pas des rebelles Syriens. Les Britanniques, les États-Unis, La France, l'Allemagne, le Canada les Estoniens, peut-être d'autres, fournissent, en dessous de la table, des armes aux Ukrainiens. Tant que les braves et formidables journalistes Anne-Marie Bédard et Tamara Alteresco (et les autres, sur place) peuvent diffuser du pays, ça me semble encourageant.
Ce n'est plus David contre Goliath.
Les Russes ne s'attendaient pas à autant d'efforts.
L'Ukraine peut toujours s'en sortir, par Toutatis!
Étrangement, je compte sur un revirement Russe contre son dérangé patron.
Plus de 16 000 combattants étangers sont maintenant entré en Ukraine pour les aider.