Comment sauver notre éducation ? Suite.
Apprenons de 68. En voulant réformer l'Education nationale, gauchistes et gouvernements ont perdu ce qu'elle faisait de bien. C'est que ce l'on appelle, élégamment, "jeter le bébé et l'eau du bain". "Rien ne presse tant un Etat que l'innovation : le changement donne seul forme à l'injustice et à la tyrannie." (Montaigne)
Il ne faut donc rien changer, et surtout pas vouloir revenir au système d'avant, mais améliorer celui que l'on a. Et on peut le faire, vite et bien, de deux façons.
- L'urgence est économique. Faute de personnel qualifié, notre pays dévisse économiquement depuis des décennies. Il ne pourra pas résister aux coups de boutoir de la Russie et de la Chine. Il faut prendre en main la formation professionnelle, en urgence. Elle ne dépend pas de l'Education nationale. Pour cela, il faut être pragmatique. La plupart des emplois n'ont pas besoin de diplômes. (D'ailleurs un loubard de banlieue maîtrise certainement bien mieux Internet qu'un major de l'ENA.) L'important, c'est la motivation. En outre, la technologie moderne permet un "reengineering" de l'instruction.
- Ensuite, il y a l'Education nationale en tant que telle. Et si l'on demandait leur avis aux enseignants ? Ils ont probablement une bien meilleure vision des défauts de leur organisation que vous et moi. Ils se sentent aussi, probablement, impuissants. Et ils en souffrent. Qui dit qu'une enquête bien menée ne nous donnerait pas un diagnostic pertinent des failles du système et des moyens, peu coûteux, de le transformer ?