Parlons d'un sujet sérieux aujourd'hui, la guerre froide ! Mais en série-tv 😉 On n'est quand même pas sur un site politique 😀
Je vais vous parler des deux premières saisons de la série The Americans !
La série en images.
The Americans se déroule dans les années 80 durant la guerre froide. Nous découvrons Elizabeth (Keri Russell) et Philip Jennings (Matthew Rhys), deux agents du KGB particulièrement spéciaux car ils se font passer pour des Américains, plus précisément un couple Américain vivant à Washington D.C. avec leurs deux enfants Paige (Holly Taylor) et Henry (Keidrich Sellati), qui eut sont 100% Américains et ne connaissent pas le secret de leurs parents. Ils se font passer pour des Américains, parlent aussi bien que des Américains, mangent comme des Américains, vivent comme des Américains. Personne ne sait ni ne se doute de qui ils sont vraiment. Alors que leur vie est déjà bien compliquée comme ça, un jour Stan Beeman (Noah Emmerich), un agent du FBI travaillant dans le secteur de la contre intelligence, devient leur voisin.
The Americans est une série Américaine créée par Joe Weisberg, un réel ancien agent de la CIA, et diffusé sur la chaîne FX entre 2013 et 2018. Elle regroupe six saisons.
Cela faisait un moment que je suivais cette série du coin de l'œil jusqu'au jour où j'ai sauté le pas. Et je dois dire que j'ai été un peu décontenancé au début.
Tout d'abord, il faut reconnaitre que l'ambiance est très bien reproduite. La saison 1 se déroule peu de temps après l'investiture du président Ronald Reagan en Janvier 1981. Les années 80 sont bien retranscrite : vêtements, véhicules ou encore le début des ordinateurs, tout y est. Les espions doivent, contrairement au récents films où ils ont des gadgets extraordinaires, faire preuve d'inventivité et d'ingéniosité avec pas grand-chose et ils ont beaucoup de limitations. Bien souvent, on les voit quand même avoir pas mal de difficultés, ce qui offre un bon gain de suspense.
Ce qui m'a un peu troublé c'est surtout le côté organisations et politique. Les scénaristes s'appuient sur tout un tas d'événements, sur des organisations Américaines et Russes. Ce n'est pas aussi tordu qu'un House Of Cards mais durant les premiers épisodes j'ai eu quand même des difficultés à rentrer dans l'histoire d'espionnage. J'étais un peu perdu au milieu de toutes ces informations. Toutefois, on finit par vite s'habituer à l'organisation, les différents acteurs du KGB. On prend finalement goût à l'aventure car en définitif, The Americans nous raconte l'histoire d'un couple qui doit gérer ses problèmes. Ils doivent concilier travail, amour, vie active et gestion des enfants, sans se faire repérer avec leur travail annexe. Toujours est-il que Elizabeth et Philip évoluent comme un couple lambda. Ils doivent accorder leurs violons, sur le travail, ce qui est primordial, ainsi que sur la vie avec leur enfant, l'éducation et le reste. L'ensemble est bien dosé avec une alternance de la vie américaine et de la vie d'espion.
Toutefois, ils ont quand même un peu de mal à mettre les choses en place dans les premiers épisodes. J'ai trouvé l'ensemble un peu trop calme et plat. La saison 1 reste néanmoins d'assez bonne qualité pour avoir envie d'aller plus loin, et la saison 2 met un peu plus de piment. Elle est clairement plus dynamique et rythmé.
Et surtout, il ne faut pas oublier de préciser que ce n'est pas une série patriotique Américaine. J'ai eu un peu peur pendant deux ou trois épisodes, mais personne n'est épargné. Les Américains et les Russes se font autant taper sur les doigts les uns que les autres. J'ai trouvé ça bien qu'il n'y ait pas une prise de position. Bien souvent, les séries Américaines sont trop patriotiques " Les Américains sont les meilleurs ! Les Américains sauvent le monde !...bla bla bla ". Heureusement, The Americans évite ce cliché et c'est tant mieux 🙂
Au niveau des personnages il y a beaucoup de secondaires, plus ou moins intéressant. Les têtes d'affiche restent Elizabeth et Philip ainsi que leurs enfants et Beeman. Elizabeth traine un la patte au début. Bien que ce soit en accord avec son personnage froid et calculateur, Kerry Russel énerve un poil avec son côté " les Américains sont tous méchants ! Je ne veux pas m'amuser car je ne suis pas là pour ça ! ". Elle est vraiment en mode négativité à longueur de temps. Comme je l'ai dit, c'est en accord avec le côté strict du personnage d'Elizabeth, toutefois, c'est un peu trop à l'extrême par rapport à Philip qui lui est très cool. Bien que sérieux et professionnel dans son travail d'agent secret du KGB, il profite de la vie et de ses enfants. Heureusement, les personnages évoluent bien et se compensent l'un et l'autre.
Ils vont montrer tous deux de belles évolutions. Elizabeth va s'ouvrir et faire preuve de sensibilité. Philip va étonner avec un aspect très sombre et torturé. On s'attache vraiment bien au couple.
Pour les enfants ce n'est pas la même histoire. Henry ne sert clairement à rien. Il est d'un ennui total et montre autant d'intérêt qu'un meuble.
Pour ce qui est de sa sœur, Paige, il y a à boire et à manger. Elle va se montrer très perspicace et donc commencer à fouiner dans les affaires de ses parents. Ainsi cela va donc générer du suspense et du stress. C'est un aspect intéressant qui donne encore plus de dynamisme à la série, néanmoins, elle fait des actions assez énervantes qui peuvent par moment gâcher un peu certains moments.
Dans tout ça il ne faut pas oublier Stan Beeman, le fameux agent du FBI, propre sur lui, un peu l'agent parfait. Il est un peu difficile à appréhender au début mais se révèle très intéressant. Tombant amoureux d'une indic Russe, il va se retrouver à magouiller tout un tas de choses pour cette femme tout en tentant de rester aussi fidèle à ses principes et à l'Amérique. Un personnage que l'on adore très vite. C'est en quelque sorte sa descente aux enfers. Il poursuit des agents Russe qui lui passent toujours sous le nez, sans savoir que ce sont en réalité Elizabeth et Philip. Il doit gérer son couple et au final sa maitresse Russe. Son travail subit aussi de nombreux mauvais coups. On en vient à créer une réelle empathie pour Stan qui en prend vraiment pour son grade. Et je dois dire que je me demande vraiment comment ça va se finir pour lui car vu ce qu'il a enduré rien qu'en deux saisons, je n'imagine même pas le résultat en fin de série :p
Il est intéressant de noter que, bien que les personnages d'Elizabeth et Philip ne doivent jamais parler Russe sur le sol Américain pour éviter de se faire repérer, les autres personnages comme les autres agents, ceux de la Résidentura et autre, parlent tous Russe et vraiment Russe. Ils sont d'ailleurs pour la plupart d'origine Russe, où ont travaillés pour avoir un accent le plus proche d'un natif.
L'autre point est que l'histoire des illégaux (nom donné aux espions comme Elizabeth et Philip) a apparemment vraiment existés et auraient été mis à jour par le FBI en 2010 !
Commençant difficilement, et assez lourdement, The Americans se révèle être une série passionnante, classique, simple, et efficace. Elle présent une belle montée en puissance en seulement deux saisons. Je lui offre un beau 14/20 qui peut rapidement augmenter avec le reste des saisons. En tout cas, après avoir fini la deuxième, je n'ai qu'une envie c'est de découvrir la suite 🙂
A découvrir !
Enjoy !
A bientôt,
D.A.G.
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